Des experts internationaux ont déclaré lundi au siège de l'ONU (New York) que les maladies non transmissibles tuent prématurément 8 millions de personnes chaque année et seront, d'ici à 2030, la principale cause des décès en Afrique. Les maladies non transmissibles sont essentiellement le cancer, le diabète, les accidents cardiovasculaires et les problèmes respiratoires chroniques, et dont une réunion de haut niveau se tiendra du 19 au 20 septembre à New York. Intervenant lors d'une conférence de presse organisée au siège de l'ONU, M. David Bloom, professeur d'économie et de démographie à l'Université de Harvard, a vu une "tempête parfaite" à l'horizon, due à la conjonction entre la croissance démographique et du vieillissement de la population, d'une part, et l'augmentation de la consommation de tabac et d'alcool, de l'inactivité physique et de l'obésité, d'autre part, sans compter une mauvaise alimentation, riche en calories mais faible en valeur nutritive. Il a rappelé que selon les estimations, le coût du traitement des cancers diagnostiqués en 2010 s'élève à 300 milliards de dollars, tandis que les coûts pour le traitement du diabète et du cancer du sein, entre 2005 et 2030, devraient avoisiner les 35.000 milliards de dollars. Pour sa part, le Représentant permanent de Trinité-et-Tobago, M. Rodney Charles, a relevé que 80% des décès imputables aux maladies non transmissible ont lieu dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, ajoutant que ces maladies ne font que perdurer les cycles de la pauvreté et entravent le développement des pays. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) ne dit pas autre chose lorsqu'elle avance que quatre groupes de maladies en particulier, à savoir les cancers, le diabète, les accidents cardiovasculaires et les problèmes respiratoires chroniques posent des défis notables en matière de macroéconomie et de développement, compte tenu des frais de santé qu'elles supposent. Le P-dg de l'American Cancer Society, M. John Seffrin, a souligné les effets de ces maladies sur les systèmes de santé des pays en développement déjà accaparés par le fardeau des maladies transmissibles. Pourtant, s'est insurgé M. Seffrin, moins de 3% de l'assistance au secteur de la santé sont alloués à ces maladies dont les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) ne tiennent même pas compte. "Pourquoi est-il politiquement acceptable de voir un enfant obèse mais politiquement inacceptable de voir un enfant affamé ou mal nourri? Pourquoi serait-il plus politiquement acceptable de voir une femme mourir d'un cancer du col de l'utérus que du VIH/sida?", s'est-il emporté. "Nous sommes devant un problème économique", a estimé le professeur d'économie et de démographie de Harvard, en attirant l'attention sur une étude récente qui montre que près de 700 patrons d'entreprises réalisent déjà que les maladies non transmissibles auront un impact négatif sur les chiffres d'affaires, au cours des cinq prochaines années. Ces maladies, qui rongent le capital humain, ont un réel impact sur le progrès économique, a-t-il souligné. "Il y a ceux qui argueront que le comportement résulte d'un choix personnel", a commenté à son tour Mme Cary Adams, présidente de l'Union internationale de lutte contre le cancer. Mais, a-t-elle ajouté, les gouvernements ont leur rôle à jouer dans l'éducation des enfants, la taxation du tabac ou le contrôle du secteur de l'industrie de l'alimentation et des boissons. Selon elle, le tabagisme fera un milliard de morts au xxie siècle si la communauté internationale ne réagit pas. Des experts internationaux ont déclaré lundi au siège de l'ONU (New York) que les maladies non transmissibles tuent prématurément 8 millions de personnes chaque année et seront, d'ici à 2030, la principale cause des décès en Afrique. Les maladies non transmissibles sont essentiellement le cancer, le diabète, les accidents cardiovasculaires et les problèmes respiratoires chroniques, et dont une réunion de haut niveau se tiendra du 19 au 20 septembre à New York. Intervenant lors d'une conférence de presse organisée au siège de l'ONU, M. David Bloom, professeur d'économie et de démographie à l'Université de Harvard, a vu une "tempête parfaite" à l'horizon, due à la conjonction entre la croissance démographique et du vieillissement de la population, d'une part, et l'augmentation de la consommation de tabac et d'alcool, de l'inactivité physique et de l'obésité, d'autre part, sans compter une mauvaise alimentation, riche en calories mais faible en valeur nutritive. Il a rappelé que selon les estimations, le coût du traitement des cancers diagnostiqués en 2010 s'élève à 300 milliards de dollars, tandis que les coûts pour le traitement du diabète et du cancer du sein, entre 2005 et 2030, devraient avoisiner les 35.000 milliards de dollars. Pour sa part, le Représentant permanent de Trinité-et-Tobago, M. Rodney Charles, a relevé que 80% des décès imputables aux maladies non transmissible ont lieu dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, ajoutant que ces maladies ne font que perdurer les cycles de la pauvreté et entravent le développement des pays. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) ne dit pas autre chose lorsqu'elle avance que quatre groupes de maladies en particulier, à savoir les cancers, le diabète, les accidents cardiovasculaires et les problèmes respiratoires chroniques posent des défis notables en matière de macroéconomie et de développement, compte tenu des frais de santé qu'elles supposent. Le P-dg de l'American Cancer Society, M. John Seffrin, a souligné les effets de ces maladies sur les systèmes de santé des pays en développement déjà accaparés par le fardeau des maladies transmissibles. Pourtant, s'est insurgé M. Seffrin, moins de 3% de l'assistance au secteur de la santé sont alloués à ces maladies dont les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) ne tiennent même pas compte. "Pourquoi est-il politiquement acceptable de voir un enfant obèse mais politiquement inacceptable de voir un enfant affamé ou mal nourri? Pourquoi serait-il plus politiquement acceptable de voir une femme mourir d'un cancer du col de l'utérus que du VIH/sida?", s'est-il emporté. "Nous sommes devant un problème économique", a estimé le professeur d'économie et de démographie de Harvard, en attirant l'attention sur une étude récente qui montre que près de 700 patrons d'entreprises réalisent déjà que les maladies non transmissibles auront un impact négatif sur les chiffres d'affaires, au cours des cinq prochaines années. Ces maladies, qui rongent le capital humain, ont un réel impact sur le progrès économique, a-t-il souligné. "Il y a ceux qui argueront que le comportement résulte d'un choix personnel", a commenté à son tour Mme Cary Adams, présidente de l'Union internationale de lutte contre le cancer. Mais, a-t-elle ajouté, les gouvernements ont leur rôle à jouer dans l'éducation des enfants, la taxation du tabac ou le contrôle du secteur de l'industrie de l'alimentation et des boissons. Selon elle, le tabagisme fera un milliard de morts au xxie siècle si la communauté internationale ne réagit pas.