Un colloque international sur Messali Hadj (1898-1974) s'est ouvert, samedi à l'auditorium de l'université Abu Bakr Belkaïd de Tlemcen. Cette rencontre scientifique, de deux jours, est organisée par l'association des anciens élèves des médersas et lycées de Tlemcen (Ecolymet) en collaboration avec le Laboratoire des études civilisationnelles de l'université de la capitale des zianides. Elle est la seconde du genre à être consacrée à cette figure emblématique de l'histoire contemporaine nationale, après celle tenue, dans la même ville, en 2000. Pour marquer l'importance de ce colloque, les organisateurs ont retenu comme slogan "cette terre n'est pas à vendre", en référence au discours prononcé, il y a 75 ans, par Messali Hadj à son retour de Paris, le 2 août 1936, au stade municipal d'Alger. Cette allocution marque la détermination de cette figure historique à poursuivre son combat politique, malgré l'interdiction par l'administration coloniale de l'Etoile nord-africaine (ENA), premier parti politique a revendiquer clairement, dès 1926, l'indépendance nationale. Ce 2 août 1936, selon les historiens, devant une foule nombreuse, Messali Hadj, a ramassé une poignée de terre avant de s'exclamer : "cette terre bénie qui est la nôtre, cette terre de baraka, n'est pas à vendre, ni à hypothéquer. Cette terre a ses enfants et ses héritiers, ils sont là vivants et ne veulent la donner à personne". Le programme retenu par les organisateurs prévoit l'intervention de plusieurs conférenciers qui devront aborder la personnalité et l'action de cette figure historique algérienne à travers plusieurs problématiques. Parmi les invités conviés à communiquer, on relèvera, outre la présence des historiens Mohamed Harbi et Benjamin Stora, des références incontournables de la période 1926-1962, celles de omar Carlier, Fouad Soufi, Kadri Aîssa, Belaîd Khelifa, Boudjellal Abdelmadjid, Siari-Tengour et bien d'autres. La présidente d'honneur du colloque, Mme Djanina Messali Benkelfat, la fille de Messali Hadj animera une conférence sur "La genèse de l'insertion de Messali Hadj dans le processus historique ou la réécriture de l'histoire de l'Algérie".