Une année s'est écoulée depuis le décès d'une des figures les plus emblématiques du cinéma et du théâtre algérien, Larbi Zekkal. Le comédien algérien est décédé le vendredi 17 septembre 2010 à l'âge de 76 ans, suite à une chute mortelle du balcon de son domicile à Alger. Né le 19 mai 1934 à Alger, le défunt a débuté dans le théâtre dans les années 1950 avant de tourner dans la majeure partie des réalisations cinématographiques et télévisuelles algériennes après l'indépendance. Il a été distribué dans, au moins, une vingtaine de pièces de théâtre et avait même été assistant de metteur en scène de la pièce Hia qalet ouana qolt (Elle a dit et moi j'ai dit). Larbi Zekkal a joué, avec une grande réussite, des rôles dans plusieurs films, consacrés à la Guerre de Libération nationale, dont La Bataille d'Alger, L'opium et le bâton, Hassan Terro, Chronique des années de braise, Le vent du sud, et bien d'autres comme L'honneur de la tribu, Moissons d'acier, De Hollywood à Tamanrasset et Fatima, l'Algérienne de Dakar. Juste quelques mois avant de nous quitter, Larbi Zekkal avait tourné, avec Rachid Bouchareb, dans la séquence inaugurale du film Hors-la-loi (2010). Il avait joué dans le premier long métrage de Bouchareb, en 1985, dans Bâton rouge. Tout comme il a été distribué dans Fatima, l'Algérienne de Dakar, en 2002. De La Bataille d'Alger à Hors-la-loi, en passant par Le vent des Aurès, Douar N'ssa, Bleu, Blanc, Rouge, ou encore Si M'hand U M'hand, Larbi Zekkal enrichira son parcours cinématographique, devenant pour ainsi dire, Monsieur second rôle du cinéma algérien.Larbi Zekkal a marqué le milieu cinématographique avec la sobriété et l'intelligence de ses interprétations. L'acteur qui a d'abord été homme de théâtre avant d'arpenter les plateaux de cinéma, s'est distingué de par sa personnalité et ses qualités de comédien dans plusieurs pièces de théâtre dont La mort d'un commis voyageur et La règle et l'exception. Mais c'est sans doute les rôles qu'il a campés dans des téléfilms et au cinéma qui ont fait sa notoriété et sa popularité auprès du public algérien et étranger. L'homme, dont tous les professionnels ont loué la modestie et le professionnalisme, s'en est allé mais grâce à ses oeuvres il demeurera éternellement dans la mémoire cinématographique algérienne. H. Y.