De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali Bien que le bilan de la saison estivale de l'année 2011 n'ait pas encore été établi par la Direction du tourisme, tout porte à croire que la wilaya d'Oran a, une nouvelle fois, été la destination algérienne la plus prisée par les vacanciers nationaux et les visiteurs étrangers. Il pourrait s'agir, selon certaines estimations, d'un nombre allant de huit à dix millions de visiteurs que les localités balnéaires du littoral oranais auraient accueillis durant les trois derniers mois. En cas de confirmation, ces chiffres devraient combler les responsables du tourisme qui, quelques semaines avant le lancement de la saison estivale, avaient indiqué prévoir la venue de cinq millions de visiteurs.Au début du mois d'août, les responsables du secteur à Aïn Turck, daïra qui englobe les communes de Bousfer, Mers El Kebir et El Ançor, soit la grande majorité des sites balnéaires, avaient évalué à 35 000 le nombre d'estivants que les sites balnéaires accueillaient quotidiennement depuis le début de la saison estivale. Des milliers de visiteurs ont également afflué vers les plages de la côte Ouest (de Canastel à Mers El Hadjadj en passant par Kristel, Arzew…) malgré le désintérêt continu des autorités locales pour cette région dont une bonne partie est restée à l'état sauvage.Pour réussir cette saison estivale, la wilaya et les quatorze communes du littoral ont débloqué près de 250 milliards de centimes qui ont servi à assurer les meilleures conditions d'accueil et de sécurité aux estivants nationaux et étrangers. Il a été notamment question de l'aménagement des plages, de l'hygiène et de l'environnement immédiat, du renforcement des moyens de surveillance et de sécurité, les transports, la concrétisation des programmes d'urgence au niveau des zones Est et Ouest… soit, quelque 160 opérations qui ont été conduites à terme avant le démarrage de la saison. Cela étant, si tout le monde s'accorde à dire que la wilaya d'Oran a globalement fait une bonne saison estivale, beaucoup déplorent des insuffisances qui continuent d'assombrir le paysage touristique oranais comme le manque d'infrastructures hôtelières, la faiblesse de l'hébergement, de restauration et d'accueil. Lacunes que les instances officielles s'échinent à combler notamment par la réalisation annoncée d'un institut national de l'hôtellerie et du tourisme prévue pour 2012. La Direction du tourisme indique, par ailleurs, que 29 projets totalisant près de 3 500 lits connaissent un taux d'avancement de 50% sur un total de plus de 60 projets de réalisation d'infrastructures hôtelières. Par ailleurs, deux nouvelles zones d'expansion touristiques (ZET) seront créées prochainement sur le plateau du Murdjadjo et au niveau de la zone humide d'Oum Ghazel, à Oued Tlélat, qui viendront renforcer le portefeuille des huit zones d'expansion touristiques. Les opérateurs économiques sont sollicités pour des travaux d'extension et, déjà, l'on parle de trois cents millions de dinars qui ont été proposés pour l'aménagement de ces deux nouvelles ZET.