Le secrétaire général du parti du Front de libération national (FLN), M. Abdelaziz Belkhadem a affirmé, vendredi à Alger, que les prochaines législatives seront "décisives" pour le parti et l'Algérie. "Le FLN oeuvrera à préserver sa place comme première force politique dans le pays, à la faveur de son programme, des propositions de ses candidats et de la détermination de ses militants à faire de cette échéance électorale un succès", a déclaré M. Belkhadem à la clôture des travaux de l'Université d'été du FLN. Ces élections sont importantes dans la mesure où ce sont les députés du prochain parlement "qui décideront, voire adopteront l'amendement de la Constitution avant de la soumettre à référendum", a-t-il souligné, affirmant que cette Constitution "sera valable pour plusieurs années". Le SG du FLN a, dans ce sens, appelé les militants de sa formation à entamer, dés samedi, la révision des listes électorales et à "sensibiliser et à mobiliser les citoyens pour s'y inscrire, en prévision des prochaines élections". S'exprimant sur la situation prévalant dans la région, M. Belkhadem a réitéré la position "ferme" de l'Algérie qui rejette l'ingérence aussi bien dans ses affaires internes tout comme elle bannit l'immiscion dans celles d'autrui. "Le principe de respect des frontières héritées du colonialisme est de nature à préserver la stabilité des pays, notamment africains", a indiqué M. Belkhadem, précisant que "le soutien de l'Algérie au principe d'autodétermination du Sahara occidental est puisé dans les fondements de sa politique étrangère et n'est pas mû par un quelconque sentiment de ressentiment ni de rancoeur". Pour ce qui est de la région du Sahel, M. Belkhadem a souligné "l'intérêt" que porte l'Algérie à cette partie de l'Afrique, car sa sécurité dépend de la sienne (...)", ajoutant "nous ne pouvons rester les bras croisés et attendre que d'autres viennent la gérer". "Notre sécurité et notre stabilité dépendent de la sécurité du voisinage", a-t-il précisé. "L'Algérie s'oppose à toute présence militaire étrangère en dehors de celle des pays mêmes de la région (...), mais elle est, toutefois, favorable à une coordination entre les pays de la région pour la lutte contre le terrorisme". "On ne peut reprocher à l'Algérie une quelconque négligence dans la lutte contre le terrorisme elle qui a souffert dans sa chaire du fait de ce fléau ", a-t-il fait remarquer, précisant que certains pays "utilisent la lutte contre le terrorisme comme prétexte pour un redéploiement géostratégique dans la région". Concernant la situation dans le voisinage (Tunisie, Libye et Egypte), M. Belkhadem a souligné que l'Algérie souhaitait tout "le bien" à ces pays et à leurs peuples, appelant, toutefois, à "laisser le peuple algérien tranquille, lui qui, a-t-il dit, a payé un lourd tribut en raison du terrorisme, en allusion aux années 1990. L'Algérie "est ciblée", a-t-il mis en garde, précisant que la démocratie authentique "est celle qui émane de la conviction des peuples, de leurs principes et potentialités et non celle qui leur est importée", citant à titre d'exemple ce qui est advenu de la démocratie en Irak depuis 2003.