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«La non-violence des contestataires a désarmé les dictateurs arabes»
Les participants au colloque «Le monde arabe en ébullition : révoltes ou révolutions ?» sont quasi-unanimes
Publié dans La Tribune le 01 - 10 - 2011

Les révoltes qui ont secoué et qui continuent de faire trembler les régimes dictatoriaux dans le monde arabe ont eu un «impact qui n'était pas prévu», a déclaré John P. Entelis, professeur de sciences politiques à l'université de Fordham aux Etats-Unis, lors de son intervention au colloque scientifique organisé en marge du 16e Salon international du livre d'Alger à la Bibliothèque nationale d'El Hamma. Même s'il était prévisible à cause de plusieurs facteurs internes et externes, ce mouvement de contestation populaire a «surpris aussi bien les dirigeants arabes que les pays occidentaux. C'était un mouvement imprévu en 2011», a ajouté M. P. Entelis. Personne ne pouvait en fait mesurer la puissance de ce pouvoir populaire qui a ébranlé des régimes autoritaires considérés comme inattaquables parce qu'ils contrôlaient d'une main de fer les institutions gouvernementales et les services de sécurité. Mêmes les Occidentaux étaient surpris par ce qui s'était passé en Afrique du Nord (Tunisie et Egypte surtout), a expliqué le professeur américain qui a tenu toutefois à préciser que la société civile qui s'est révoltée contre les pouvoirs en place n'était pas partie prenante au sein des organisations politiques et associatives, déjà infiltrées par les services et récupérées par les dirigeants politiques aujourd'hui déchus ou en phase de l'être. «Les pouvoirs ont peur de l'émergence d'un projet anti-hégémonique. Or, dans le cas des pays arabes, cet anti-projet n'existait pas, ce qui a fait chavirer ces régimes qui se sont retrouvés désarmés et ne pouvaient aucunement riposter à la colère de la rue». M. P. Entelis, qui prévoit la poursuite de ces mouvements de révolte, mais toujours dans un cadre de non-violence, a expliqué que l'usage des technologies de l'information, les réseaux sociaux et même la musique et le football a aidé à l'émergence d'une conscience politique à laquelle les dictateurs ne s'attendaient pas. Le professeur américain estime que l'expérience tunisienne était comme «la porte d'entrée de ces révolutions pacifiques» auxquelles certains ont répondu par la violence, comme c'était le cas en Libye ou aujourd'hui au Yémen et en Syrie. Ces points de vue sont partagé par son compatriote, le professeur Stephen Zunes, qui explique que le recours aux méthodes non-violentes était plus efficace que l'usage de la violence dans lequel les pouvoirs dictatoriaux puisent leurs arguments afin de justifier l'utilisation de la répression aveugle. «Les mouvements de la société civile qui ont fait bouger les choses dans le monde arabe ont utilisé d'autres moyens pour revendiquer l'instauration de la démocratie dont je peux citer l'Internet et les médias lourds qui ont servi de relais pour ces révolutions», a expliqué Stephen Zunes lors de son intervention à ce colloque. «Les pouvoir en place étaient en fait incapables de recourir à la violence et de justifier la violence armée comme ils avaient l'habitude de le faire dans le passé. Ils avaient en face d'eux des mouvements de contestations plus structurés et mieux encadrés, prêts à riposter à la propagande officielle sans l'usage de la violence», a noté M. Zunes, citant le cas de la Syrie où les moyens de communication modernes ont montré au monde les atrocités commises par le régime de Damas contre des civils innocents. La provocation et la propagande qui étaient les armes redoutables des régimes autoritaires dans le monde arabe depuis des décennies ont prouvé leur inefficacité face à des mouvements populaires plus conscients et plus structurés face à la répression et à la violence des armes. Par ailleurs, les deux professeurs américains ont été d'accord à expliquer la persistance et l'aggravation des inégalités sociales, la marginalisation économique sont autant de raisons qui ont poussé les peuples arabes à se révolter contre les pouvoirs en place, poussant ainsi au départ Ben Ali en Tunisie et Moubarak en Egypte.
L. M.

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