Les réformes engagées dans le secteur de l'agriculture entament leur deuxième année d'application. Elles commencent à donner des résultats. En témoigne la marge de progrès indéniable enregistrée au point où la carte agricole nationale a subi quelques changements sur le plan de la spécificité de production par région et l'enthousiasme perceptible chez les acteurs par l'effet de la nouvelle loi sur le foncier agricole. Un dynamisme qui ne risque pas d'être freiné en raison de la subvention financière qu'accorde l'Etat au secteur dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014. Un soutient annuel des plus conséquents. Il est réparti, selon le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, par ordre de priorité. Pour le détail : 130 milliards de dinars par an pour l'intensification de la production agricole, 60 milliards de dinars par an pour le soutien au développement rural. Il y a aussi 24 milliards de dinars pour le renforcement des capacités humaines et techniques dans les différentes filières. Sans omettre d'autres soutiens à l'agriculture provenant des autres secteurs, à l'instar des projets soutenus dans le cadre de l'Ansej et tous les investissements dans l'industrie agroalimentaire. Un ensemble de soutiens qui se situe à hauteur de 10% du budget de l'Etat chaque année. Des subventions qui, rappelons-le, se sont avérées inéquitables en terme de répartition. En effet, il a été constaté que des filières ont été fortement subventionnées et d'autres beaucoup moins. Une discrimination qui va s'estomper puisque la tutelle pense la réparer lors de cette nouvelle année agricole. «De la sorte, les filières jusqu'ici vulnérables vont pouvoir se développer», explique-t-on du côté du ministère de tutelle. Il faut aussi souligner que pour l'année agricole 2011-2012, le département de Rachid Benaïssa compte maintenir l'aide aux investissements productifs agricoles notamment dans la céréaliculture. Pour rappel, l'Etat accorde un soutien de 50% à tout céréaliculteur qui adhère au dispositif d'irrigation d'appoint grâce auquel il est possible d'obtenir des rendements de 75 qx/ha contre une capacité actuelle de 12 à 15 qx/ha en raison de la dépendance de la céréaliculture de la seule irrigation pluviale, au demeurant aléatoire. Toujours dans ce type d'investissement, le ministère envisage pour cette année agricole d'équiper au moins un million d'hectares en irrigation d'appoint. Il est attendu l'entrée en fonction d'entreprises spécialisées en génie rural, valorisation des produits du terroir et gestion des complexes d'abattage, issues de la restructuration de deux SGP relevant du secteur (SGP-Proda et la SGDA). Le ministère vise aussi pour cette année, à la condition que les différents acteurs agissent en professionnels, un objectif principal celui de la stabilisation des marchés et la préservation des intérêts des agriculteurs. Comme le département de Rachid Benaïssa s'attend, en 2012, à d'autres résultats issus des chantiers lancés en 2010. En tout cas, des répercussions très positives. Cela concerne surtout les contrats de performance, signés entre le ministère de l'Agriculture et du Développement rural et les représentants des 48 wilayas du pays (les DSA et les conservateurs des forêts), porteurs d'une ère nouvelle dans le secteur. En effet «cette nouvelle stratégie, minutieusement concoctée, conjuguée à l'engagement pris par l'ensemble des acteurs du secteur agricole, permettra à l'Algérie d'avoir une vision claire quant à l'avenir du secteur de l'agriculture et du développement rural». La nouvelle année agricole verra certainement l'inscription de nouveaux programmes du renouveau rural à travers les projets de proximité de développement rural intégré (PPDRI). Z. A.