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Troisième report du procès pour malversation d'Oultache Chouaib au 19 octobre La défense, qui exige qu'un rapport d'expertise soit mis à sa disposition, s'est retirée
Le procès de l'ex-chef de l'unité aérienne de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), Oultache Chouaib, accusé dans une affaire de malversation, en 2007, au profit de la société Algerian Business Multimedia (ABM), a été reporté, hier, par le tribunal correctionnel de première instance de Sidi M'hamed, au 19 octobre. La présidente du tribunal, Chakal Assia, a précisé que ce nouveau report, le troisième, sera le dernier dans cette affaire. Ce report a été prononcé par la présidente suite au retrait de la défense qui a exigé qu'un «rapport d'expertise de l'inspection générale de la DGSN concernant cette malversation», cité, selon elle, dans l'ordonnance de renvoi, soit mis à sa disposition. La défense s'est retirée de l'audience après que la présidente du tribunal eut indiqué que «le dossier du tribunal contient seulement les documents dont la défense a déjà eu connaissance». Un premier report a été prononcé, rappelons-le, le 6 septembre dernier au motif «d'absence des parties concernées». Le second, prononcé le 28 septembre dernier, faisait suite à la demande de la défense d'avoir à sa disposition le rapport rédigé par la commission désignée par l'ex-directeur général de la Sûreté nationale, le défunt Ali Tounsi, et chargée d'enquêter sur cette malversation. N'ayant pas reçu le document et après la déclaration de la juge que le dossier du tribunal ne contenait pas ce rapport, la défense a décidé de se retirer. Reste à savoir si cette dernière refusera toujours de défendre son mandant le 19 octobre prochain, obligeant ainsi la présidente à nommer un avocat d'office. Rappelons que dans cette affaire, vingt-cinq personnes, dont dix-neuf fonctionnaires de police, sont accusées et doivent répondre des chefs d'inculpation de passation de marchés publics en violation de la législation, dilapidation de deniers publics et trafic d'influence. Selon l'ordonnance de renvoi, les faits concernent la passation de marchés «douteux» portant sur des équipements informatiques entre la Direction générale de la Sûreté nationale et la société ABM. Selon la même source, Oultache Chouaib a usé de son influence sur la commission d'évaluation technique des offres, où il siégeait, pour qu'elle choisisse la société ABM, dans laquelle son gendre est actionnaire et également directeur général adjoint. Trois cadres d'ABM, dont le gendre de Oultache, Toufik Sator, sont accusés dans cette affaire de «complicité de dilapidation de deniers publics.» Six accusés en détention n'ont pas obtenu la liberté provisoire, les faits étant estimés par le parquet très graves. À signaler enfin que Chouaib Oultache est accusé également dans l'affaire de l'assassinat, le 25 février 2010, de l'ex-directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi. La date du procès de cette affaire n'a pas encore été fixée. H. Y.