Photo : Riad De notre correspondant à Tizi-Ouzou Lakhdar Siad C'est dans ce sens que l'annonce de l'installation d'une cellule d'orientation et d'accompagnement dans l'ensemble des 1 835 établissements de l'enseignement et de la formation professionnelle d'Algérie a été faite début du mois de mars dernier par M. El Hadi Khaldi, ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, en visite à Tizi-Rached, dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Composée de conseillers chargés de l'orientation, l'évaluation et l'intégration professionnelle et dépendant de divers organismes telles la Direction de l'emploi, l'Ansej, l'ADS, l'Angem et la Cnac, cette commission pluridisciplinaire a pour missions la réception, l'information et l'orientation des stagiaires sur les opportunités de la formation professionnelle, le choix du profil de la formation, sa durée, ses débouchés, le marché de l'emploi et les démarches à suivre dans la recherche d'un emploi et définir «la politique nationale de formation et d'enseignement professionnels et l'évaluation de sa mise en œuvre», selon les objectifs du ministère qui a procédé à l'installation d'un guichet unique pour le lancement de cette opération. Ainsi, le développement des filières de formations prisées sur le marché de l'emploi a été au cœur de ces nouvelles orientations tant le secteur n'a pas pu être, pendant une période, au diapason des changements survenus dans les domaines économiques et l'apport des nouvelles technologies dans les filières de la construction, de l'urbanisme et du bâtiment. Une nouvelle «nomenclature nationale des spécialités de formation et d'enseignement professionnels» a été évoquée à l'occasion avec, notamment, l'introduction de filières jusque-là ignorées ou délaissées. Cela dit, à Tizi-Ouzou, il est fait état d'un effectif prévisionnel global de plus de 30 000 stagiaires attendus au sein des INSFP, des CFPA et des annexes de la formation et l'enseignement professionnels. Plus de 170 sections (70 spécialités et 14 branches) sont réparties au niveau des 3 INSFP, 29 CFPA et 12 annexes que compte la wilaya de Tizi-Ouzou. L'an dernier, on a enregistré de nouvelles offres de formations telles que les TS (techniciens supérieurs) en marketing, en ressources humaines et comptabilité alors que les stages dans le secteur du BTP (bâtiment et travaux publics), le HTE (habillement textiles), les TAG (techniques administratives de gestion) restent les plus demandés par les jeunes qui s'inquiètent de leur avenir professionnel. Au plan infrastructurel, la Direction locale de la formation et de l'enseignement professionnels a annoncé récemment le lancement de 18 projets dans le secteur à travers des daïras de la wilaya de Tizi-Ouzou. On citera à cet effet le projet de réalisation d'un INSFP de 500 places d'un coût de 10 milliards de centimes dans l'enceinte de l'ex-CFPA d'Aïn Hallouf (haute-ville de Tizi-Ouzou) et l'extension du CFPA Kerrad-Rachid estimé à 15 millions de centimes. A Fréha, à 30 kilomètres à l'est de Tizi-Ouzou, un projet de réalisation d'un centre de formation professionnelle, spécialisé en agriculture, avoisinant un coût de 180 millions de dinars, d'une capacité de 300 places pédagogiques, est en phase de finalisation. La date de sa réception était prévue pour la rentrée 2011/ 2012. Il sera doté d'un internat de 120 lits, selon la DFP de Tizi-Ouzou.Par ailleurs, les travailleurs du secteur de la formation professionnelle sont montés au créneau cette année, fait tout à fait inhabituel, tant ces fonctionnaires ne nous ont pas habitués à protester. Mi-mai dernier, deux journées de grève (16 et 17 mai) ont été organisées pour dénoncer «la situation intenable dans laquelle exercent les employés du secteur», à l'appel de la Coordination des travailleurs de la formation et de l'enseignement professionnels de la wilaya de Tizi-Ouzou, affiliée à l'UGTA. Un sit-in a été tenu devant le siège de la Direction de la formation professionnelle (DFP) de Tizi-Ouzou. Les grévistes demandaient, entre autres,, l'ouverture d'un dialogue entre leur syndicat et la DFP de Tizi-Ouzou, la régularisation des contractuels, l'amélioration des conditions de travail dans leurs établissements (cantines, réfection locaux et renouvellement des équipements), la création d'une commission qui prendra en charge le dossier des logements, la distribution d'une dizaine de logements inoccupés de l'INSEP de Oued-Aissi. Dans leur plate-forme de revendications, le syndicat dénonçait aussi «le recrutement anarchique du personnel pédagogique et administratif dans les différents établissements ».