L'achèvement des travaux de modernisation d'El Hamiz, dans la commune de Dar El Beida (Alger), bute sur un problème sérieux : le maintien, voire l'expansion du commerce de gros. «Monsieur le maire, nous vous remercions pour tout le travail que vous faites pour sortir notre localité de l'isolement et la doter des équipements nécessaires pour son développement mais, voyez-vous, tant que des camions semi-remorques continuent de faire leurs va-et-vient dans la localité, ces efforts risquent d'être inutiles à la longue. La présence de ces semi-remorques est une source de danger pour nos enfants et pour nous tous. Sans compter le fait qu'ils dégradent en permanence les routes, celles-là que vous avez bitumées et celles que vous comptez bitumer à l'avenir. Monsieur le maire, nous vous demandons de trouver une solution urgente à ce problème», a insisté, hier, un représentant de l'Association du quartier dit «Orangers», de cette ancienne région agricole de l'Est d'Alger. Ceci, lors d'une rencontre avec le président d'APC, Lyès Gamgani, dans le cadre des réunions du Coville (Comité de ville), qui est un espace de discussions et d'échanges de points de vue sur les problèmes de la cité. Une tradition que ce même responsable veut perpétuer au fil des mois et des années, en insistant à l'adresse de ses concitoyens sur la nécessité de s'organiser en comités de quartiers et en associations pour soulever et régler ensemble les problèmes en suspens.L'autre problème, en relation directe avec le précédent, est celui de l'état de ces mêmes routes durant la saison hivernale. «Ces routes, même goudronnées pour certaines, sont impraticables en hiver. Nous aimerions que vous veniez voir vous-mêmes comment elles deviennent lorsque les premières pluies tombent. Des flaques d'eau et de la boue partout. Cela empêche nos enfants d'aller à l'école et nous, de nous rendre à la mosquée… C'est un problème sérieux que vous devriez régler en urgence», a insisté un représentant du quartier dit «Sofra». À cela s'ajoute le manque de ralentisseurs qui ne pourraient être implantés tous avant l'achèvement des travaux de bitumage et autres. Un cercle vicieux qui pénalise lourdement la gestion de la localité d'El Hamiz, malgré tous les efforts déployés pour faire d'elle une ville en voie de développement. «El Hamiz était une région agricole, pas commerciale…Elle l'est devenue avec le temps. C'est un fait qui nous a été imposé et ce n'est pas du jour au lendemain que nous pourrions résoudre le problème. Plusieurs services doivent s'impliquer pour changer la situation. La première des choses à faire est de mettre en œuvre un nouveau plan de circulation et cela ne dépend pas de moi seulement», explique le premier magistrat de la commune aux deux représentants de la population locale. C'est dire la difficulté de la tâche malgré la bonne volonté et la disponibilité des moyens humains et matériels. Par ailleurs, des citoyens évoquent la nécessité de procéder à «la délocalisation» des commerces «encombrants». Ceci, non plus, n'est pas chose facile et ne dépend pas du seul engagement du maire. K. M.