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«Promouvoir le dialogue social au sein de l'université algérienne» Le ministre de tutelle, Rachid Harraoubia, à l'adresse des directeurs d'établissement
Comme pour prévenir d'éventuels mouvements contestataires, à l'exemple de ceux qui ont paralysé de nombreux établissements scolaires l'année dernière, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, a longuement insisté, hier, sur la nécessité de promouvoir le dialogue social au sein de l'université algérienne. C'était à l'ouverture des travaux d'une conférence nationale des directeurs d'établissement, tenue au siège du département ministériel et portant sur la rentrée universitaire 2011/2012. «Je vous demande de faire montre d'écoute envers tous les membres de la famille éducative (étudiants, enseignants et autres personnes). Vous êtes des pédagogues, vous avez les moyens de tenir une bonne discussion avec chaque personne ou groupe de personnes qui posent un problème quelconque. Il faut dialoguer, convaincre… L'infrastructure pédagogique, en tant qu'espace public, doit s'ouvrir à tous», a demandé le représentant du gouvernement, à la fois ferme et réconciliateur. Et ce dernier d'évoquer un autre fait qui continue de susciter une certaine polémique au sein de l'université algérienne, lui faisant perdre de sa crédibilité : «Veillez à ce que les concours de magister et de recrutement se déroulent dans la transparence la plus totale. Il y va de la crédibilité de ces concours et de l'université algérienne de façon générale.» Rachid Harraoubia confie qu'il reçoit des lettres anonymes de citoyens disant que les listes des lauréats sont établies à l'avance : «Dorénavant, faites en sorte que tous les concernés aient un droit de regard sur les circonstances de déroulement de ces concours. Il faut que la transparence soit totale.» Interrogé sur la disparition de certaines filières de post-graduation, le ministre dira : «La décision des conseils pédagogiques est souveraine. Quand des membres d'un conseil pédagogique disent qu'il y a une saturation au niveau de la post-graduation et qu'il faut que les étudiants qui sont déjà là terminent leurs études pour laisser la place aux autres, nous ne pouvons pas contester cela. Surtout lorsque des enseignants s'engagent à suivre ces mêmes étudiants pour leur doctorat.» Par ailleurs, a assuré le ministre, la grande partie des établissements et résidences universitaires sont à l'aise cette année : «Le nombre de places pédagogiques dépasse celui des étudiants, même chose pour les lits.» Plus précis, Rachid Harraouabia donne les chiffres suivants : 243 000 étudiants sortants, 237 955 nouveaux étudiants, soit un total de 1 247 000 étudiants dans l'ensemble des établissements universitaires à travers le pays. Le nombre de lits avoisine les 600 000 dont 85 000 nouveaux. Malgré cela, il y a des déficits dans certaines wilayas, à l'exemple de Béjaïa : «Ceci est dû au retard dans la réalisation des infrastructures programmées mais, à partir de l'année prochaine, rassurez-vous, tout ce déficit sera absorbé par de nouvelles réalisations.» K. M.