De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali Oran étant malheureusement connue pour être l'une des villes les plus sales du pays, c'est tout naturellement que l'essentiel de l'attention des autorités se focalise sur l'hygiène et l'assainissement avec l'objectif d'éradiquer cette très peu reluisante réputation d'une ville que l'on veut un rayonnement méditerranéen.C'est ainsi qu'entre autres actions très récentes – alors que le schéma directeur de gestion et de collecte des déchets ménagers devrait être adopté prochainement –, la ville a procédé à la distribution de 8 000 bacs à ordures ménagères (5 000 financés par la commune et 3 000 offerts par la Direction de l'environnement) sur les douze secteurs urbains de la commune d'Oran. Distribution qui intervient quelques semaines après l'attribution de plus de 50 milliards de centimes à Oran-Propreté, destinés à la consolidation des moyens matériels de cette EPIC chargée du ramassage des ordures de Sidi Chami, Aïn El Beïda, Bir El Djir ou encore d'El Othmnia et la gestion des trois CET de la wilaya. Il s'agit, selon des sources communales, de l'acquisition d'un important matériel de traitement et de gestion des déchets et des travaux publics dont une quarantaine de camions de collecte des ordures et de nettoiement des artères qu'exploiteront des effectifs nouvellement formés. Par ailleurs, on prévoit la mise en circulation prochaine de balayeuses mécanisées à travers les artères de la ville alors que des agents communaux, reconnaisssables à leurs gilets orange et leurs sacs-à-dos, sillonnent depuis plus d'une année les routes principales du tissu urbain. Cet effort dans l'hygiène et l'assainissement s'accompagne d'opérations d'embellissement et de réhabilitation de nombre d'espaces verts et de jets d'eau réalisées ces dernières années à travers l'ensemble du territoire de la wilaya. On notera, notamment, la remise en service du très populaire jet d'eau de El Akid Lotfi, près de l'hôtel Méridien, et des travaux d'entretien des bandes vertes que les services communaux suivent avec une attention soutenue. Ce que la population n'a pas manqué de remarquer et d'applaudir même s'il reste encore beaucoup à faire pour parvenir à un semblant d'équilibre entre le béton et la verdure. Et pour impliquer le citoyen dans l'amélioration du cadre de vie, un concours du «plus beau balcon» avait été imaginé, l'année dernière, par les services de la commune et des associations culturelles. Moyennement suivie lors de sa première édition (les prix doivent être décernés tous les 20 février, journée nationale de la ville), cette compétition pourrait bien faire des émules auprès des citoyens de plus en plus acquis à la cause environnementale.