Photo : Sahel Par algérie presse service Pour les conservateurs des forêts, cette journée « est privilégiée » pour davantage de sensibilisation des citoyens sur l'intérêt majeur et vital que représente la forêt dans les équilibres écologiques et son importance dans le développement des activités socio-économiques notamment en zones montagneuses. «C'est égalementune occasion pour rappeler que beaucoup d'efforts restent à fournir pour la préservation de nos ressources forestières, en particulier, et naturelles, en général», lit-on dans un communiqué de la Direction générale des forêts (DGF) publié à cette occasion. L'année 2011 est consacrée «année internationale des forêts», sous le slogan : «Les forêts pour la société». La célébration de cette journée sera marquée par le lancement d'une campagne de reboisement à travers les 48 wilayas du pays, une manière de «ponctuer l'importance et le rôle de l'arbre dans l'éducation environnementale», selon la DGF. C'est l'occasion aussi de sensibiliser et d'informer l'opinion publique sur le phénomène de la déforestation, ses causes et ses conséquences dramatiques. Les Conservations des forêts ont prévu, à cette occasion, diverses manifestations en associant les établissements scolaires à des expositions de photos et des projections de vidéos, à des plantations à l'intérieur des écoles, à des visites sur terrain, à des réalisations de reboisement et à des conférences et des débats sur des thèmes relatifs aux bienfaits de l'arbre. En Algérie, les ressources naturelles «sont limitées et fragiles», du fait des conditions climatiques et d'une distribution inégale à travers le territoire. Au nord, les formations forestières occupent 250 000 km2, soit un peu plus de 10% de la superficie totale. Les forêts et maquis couvrent globalement 4,7 millions d'hectares. Pour augmenter le taux de boisement, la DGF mène un programme de réhabilitation des espèces endémiques telles que le pistachier de l'Atlas en zones steppiques, l'arganier, l'acacia radianna et le cyprès du Tassili en zones sahariennes à travers de grands projets de reboisement, intégrant l'option de la sylviculture saharienne. Pour les régions du nord du pays, les priorités portent essentiellement sur la réhabilitation des écosystèmes dégradés, compte tenu des récurrents phénomènes d'incendies, à travers des reboisements intensifs visant particulièrement la reconstitution des essences nobles (chêne-liège, cèdre de l'Atlas). L'Algérie a planté plus de un million d'hectares depuis l'indépendance à 1999, alors que le Plan national de reboisement (PNR) s'étalant sur la période 2000 à 2020 compte réaliser plus de 1,2 million d'hectares de plantations. L'objectif étant d'arriver à un taux de boisement de 13% contre 11% actuellement. Depuis le lancement de ce plan, il a été réalisé 494 000 ha de plantations dont 166 000 ha en fruitiers. Le PNR constitue pour la période 2009-2014, l'instrument de mise en œuvre de la politique du renouveau rural visant la promotion d'un développement économique du pays associant l'ensemble des intervenants sur les territoires ruraux. Cette politique est mise en œuvre à travers 4 programmes fédérateurs : la modernisation et/ou réhabilitation des villages et des k'sour, la diversification des activités économiques, la protection et la valorisation des ressources naturelles ainsi que la protection et la valorisation du patrimoine rural matériel et immatériel. Déclinée en projets de proximité de développement rural intégré (PPDRI), cette politique participative vise la sauvegarde des équilibres naturels des écosystèmes et l'amélioration du niveau de vie des populations locales. Outillée de moyens de travail comme la carte de sensibilité à la désertification, les études d'aménagement des bassins versants, l'étude portant reconstitution de la nappe alfatière, les plans de gestion des aires protégées et zones humides, la DGF a élaborée un plan d'action quinquennal, 2010-2014, structuré autour de plusieurs axes. Il s'agit notamment de la lutte contre la désertification qui touche 2,5 millions d'hectares couvrant 38 wilayas, la réhabilitation d'une superficie de 100 000 ha du barrage vert et le traitement de 34 bassins versants.