De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani La campagne oléicole de l'année 2011/2012 vient de démarrer dans les principales plantations localisées à l'ouest et au sud de la wilaya de Annaba, à El Eulma, Aïn Berda, Berrahal, Chorfa, Seraïdi et Chetaïbi. De ces oliveraies, qui s'étendent sur une superficie de 432 ha, il est attendu une production de 10 000 quintaux avec un rendement moyen de 20 quintaux à l'hectare, apprend-on auprès de la Direction des services agricoles (DSA) de la wilaya. Cette prévision de production est en légère hausse par rapport à l'année écoulée, sans pour autant atteindre les objectifs fixés ou les standards internationaux en matière de production. Il faut dire que les agriculteurs ne respectent pas l'itinéraire technique et, pour certains, ils ne pensent même pas à l'entretien des oliviers. Peu ou pas de taille, pas de piochage ou labour à l'araire, absence totale de fertilisants ou de fumure, bref des vergers totalement abandonnés et desquels, on se rappelle le temps de la cueillette pour ensuite les oublier. La méthode et les moyens mis en œuvre pour la cueillette sont restés archaïques et n'ont pas évolué ; pas de mécanisation, pas d'arrachage, c'est plutôt le gaulage qui meurtrit l'olivier et altère la qualité des fruits cueillis et destinés à la transformation. D'autres n'attendent même pas la période de mûrissement du fruit livré à la transformation au niveau des huileries, ce qui donne une huile d'olive fortement acide et qui perd de sa qualité et des ses vertus curatives. Selon M. Magmouli Chérif, directeur des services agricoles, un programme de plantation de 2000 ha d'oliviers est prévu dans le cadre du plan quinquennal 2010/2014, mais que déjà la Conservation des forêts de la wilaya de Annaba a pris les devants, et a réalisé, depuis 2008, près de 400 ha qui s'ajouteront à ceux déjà existants et ayant été affectés à des jeunes sans emploi. Ces derniers ont également bénéficié de programmes dans différentes activités en rapport avec le secteur de l'agriculture dans le cadre du renouveau rural. Ainsi, 400 ruches pleines ont été distribuées (apiculture) et des centaines d'unités d'élevage ovin et bovin créées désormais opérationnelles. Après les années noires du terrorisme, qui ont vu un exode massif des populations, l'agriculture de montagne commence donc à reprendre vie et à se régénérer, et la plupart des habitants des zones désertées sont revenus sur leurs terres pour s'y installer.