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Le ministre de l'Intérieur s'exprime sur les réformes politiques Refusant de commenter l'enlèvement des Européens aux camps des réfugiés sahraouis à Tindouf
En marge de la visite du Chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, au Club des Pins, le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, Daho Ould Kablia, s'est prêté aux nombreuses questions des représentants de la presse nombreux à venir couvrir l'évènement. Le passeport biométrique, les lois sur les partis et sur les communes et le kidnapping des ressortissants européens sont autant de questions sur lesquelles le ministre a eu à répondre.Ainsi, on apprendra que les premiers passeports biométriques seront délivrés d'ici à la fin du mois de décembre prochain. Ces documents vont enfin pouvoir voir le jour après avoir fait couler beaucoup d'encre. Abordant les sujets politiques, le ministre de l'Intérieur dira qu'une loi organique des partis sera adoptée prochainement. Elle comprendra des dispositions beaucoup plus intéressantes pour les partis avec plus de facilitations, et ou les choses sont plus nettes et plus claires. Donc, il est intéressant pour ces personnes, qui doivent créer des partis, d'attendre quelques semaines pour pouvoir le faire. Ces dispositions sont moins contraignantes que ce qui existait jusqu'à présent. «Ce qui m'intéresse n'est pas ce que dit un chef de parti, mais ce que souhaite le président de la République en matière de réformes, de facilitation d'ouverture et du respect des libertés publiques. Nous avons prévu tout cela dans la nouvelle loi. Ceux qu'elle n'arrange pas, c'est leur problème. Cette loi va être adoptée au niveau de l'Assemblée éventuellement fin novembre ou début décembre ; à partir de là, on va commencer à travailler», a affirmé M. Ould Kablia.Quant au nombre de dossiers d'agréments déposés par les nouveaux partis, il ne dépasse pas les 5 à 6 dossiers ficelés. «Le reste n'est encore qu'au stade d'intentions, de souhaits… Au total, il doit y avoir une trentaine ou une quarantaine de demandes, mais il y a des partis qui non seulement ne remplissent pas les conditions, mais n'ont pas aussi la consistance nécessaire pour s'ériger en parti», dira le ministre. Concernant la loi sur les communes, le ministre de l'Intérieur annoncera qu'il compte reculer sur l'article concernant l'élection du président de la commune. «Vous vous souvenez tous que cette histoire de l'article 65 que nous avons proposé au titre de la loi sur la commune relative à l'élection du président. De notre côté, on avait établi un système de multi candidature, tout un processus pour aboutir à l'élection du président, qui a été adopté par la commission des affaires juridiques. C'était en dernier ressort au moment du vote qu'il y a eu un amendement verbal qui a tout faussé. L'amendement en question stipulait que le candidat, dont la liste a obtenu le plus de sièges, est désigné président de l'APC sans que cette dernière ne valide sa désignation. Nous avons estimé que cela est contraire à l'esprit de la loi sur la commune et à l'esprit de la démocratie, et qu'un président, pour être crédible et pour avoir l'autorité légale et nécessaire, doit être élu par l'ensemble de l'assemblée», explique-t-il. Il ajoutera : «Maintenant, c'est une loi organique qui va définir le mode d'élection du président, d'autant plus que nous sommes dans le régime électoral qui doit définir les modalités de désignation des candidats de leur élection et des responsabilités qu'il doit occuper. Donc, c'est une loi organique qui est supérieure à la loi sur la commune et elle est postérieure à cette loi. Si l'article 83 que nous proposons actuellement passe, l'article 65 de la loi adoptée l'an dernier sera automatiquement modifié en conséquence.»S'agissant de la participation aux prochaines législatives de nouveaux partis non agréés, le ministre de l'Intérieur n'y verra aucun inconvénient à condition qu'ils remplissent les conditions pour avoir un agrément. «On espère que la loi soit votée pour permettre à toutes les personnes qui remplissent les conditions d'obtenir leur agrément et de se présenter aux élections», soulignera-t-il avant de préciser que le cas échéant, ils auront toujours la possibilité de se présenter comme candidats libres. Abordant la crise au FLN, le ministre dira que cette dernière ne porte pas seulement atteinte au parti, mais aussi à l'image du pays. Concernant le mouvement de redressement, il dira qu'il «n'y aura pas de congrès pour un mouvement de redressement qui n'existe pas légalement, et qui n'existe même pas formellement. Ce sont des personnes et je ne pense pas qu'ils puissent tenir un congrès, car cette opération demande des conditions de représentation, de nombre de délégués, de nombre de wilayas, d'objectifs, etc. S'ils veulent tenir un congrès pour créer un nouveau parti, d'accord, mais pour faire un congrès extraordinaire d'un parti qui existe, le règlement intérieur du parti du FLN, en particulier, demande un certain nombre de conditions à remplir, explique-t-il.Questionné sur l'enlèvement des ressortissants européens à Tindouf, il se refusera à tout commentaire, en précisant, toutefois, que le kidnapping s'est déroulé dans une «zone qui n'est pas sous notre contrôle. Il s'est déroulé dans une zone qui échappe à notre contrôle et qui est pratiquement sous tutelle du Polisario. Alors, nous n'avons aucun commentaire à faire, parce qu'en plus nous n'avons pratiquement aucune information à vous apporter». B. A.