Photo : S. Zoheir Par Bahia Aliouche Pas moins de 8 716 crédits hypothécaires à taux bonifié ont été accordés par la Caisse nationale d'épargne et de prévoyance (Cnep-banque), durant les neuf premiers mois de l'année 2011, et ce, pour un montant de 12,26 milliards de dinars, soit le quintuple des crédits accordés durant la même période de l'année 2010, a rapporté l'APS citant cette banque publique. Soumis à des taux bonifiés de 1% et 3%, ces crédits ont ainsi représenté 45,5% des engagements de la banque en matière de crédits hypothécaires durant la même période. Les crédits bonifiés à 1% étaient de 8 546 crédits pour un montant de 11,5 milliards de dinars tandis que les crédits soumis à 3% ne sont qu'au nombre de 170 avec une valeur totale de 743 millions de dinars. Lancés en mars 2010, les crédits bonifiés étaient de 6 588 crédits pour un montant de plus de 9 milliards de dinars durant le premier semestre de 2011. Selon le décret exécutif du 14 mars 2010 relatif aux crédits immobiliers à taux bonifié, le bénéficiaire de ce type de crédits supporte un taux d'intérêt de 1% lorsque ses revenus sont inférieurs ou égaux à six fois le SNMG (c'est-à-dire à 108 000 DA, le SNMG étant revu à la hausse à 18 000 DA) et de 3% par an lorsque ses revenus oscillent entre six et douze fois le SNMG, à savoir moins ou égaux à 216 000 DA. La durée du remboursement, calculée en fonction du montant du crédit, de l'âge de l'acquéreur et de sa capacité de remboursement, est limitée à 30 ans alors que la mensualité ne peut dépasser 30-40% du salaire. Avant l'introduction de la bonification, les taux appliqués aux crédits immobiliers s'inscrivaient dans une fourchette de 5,75% à 6,5%, voire 8% dans certaines banques. La différence entre le taux ½préférentiel» des crédits, fixé à 6% et les taux bonifiés est prise en charge par l'Etat. S'agissant des crédits hypothécaires accordés par la Cnep-banque aux particuliers, ils étaient au nombre de 15 805, durant les neuf premiers mois de 2011, en hausse de 36,6% par rapport à la même période de 2010, pour un montant avoisinant les 27 milliards de dinars, soit une évolution de 67%. Quant aux financements accordés aux jeunes de 35 ans et moins, ils ont atteint 970 crédits pour 2,63 mds de dinars. Le cumul de ce crédit, lancé en avril 2008 et boosté en 2009, était de près de 3 000 crédits pour un montant de 4 mds de dinars fin 2010. Durant le premier semestre de l'année 2011, la CNEP avait consacré aux jeunes 691 crédits pour un montant de près de 1,8 milliard de dinars. Les jeunes peuvent, grâce à ce mécanisme, obtenir un crédit à 100% du prix de vente d'un logement neuf ou du devis estimatif dans le cadre des travaux de construction ou d'extension d'une habitation. Mais la limite de l'offre du logement en Algérie, les coûts élevés en plus des conditions des jeunes eux-mêmes, disposant généralement de petits salaires, continuent de freiner l'émergence de ce crédit.