De notre envoyée spéciale au Qatar Bahia Alliouche Le premier sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (Fpeg) s'ouvrira aujourd'hui à Doha en présence notamment du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad. Arrivé hier soir à Doha, accompagné d'une délégation comprenant de hauts responsables du secteur pétrolier et gazier, le président Bouteflika devrait, outre les questions gazières, s'entretenir avec de nombreux chefs d'Etat arabes sur les questions régionales, notamment la situation en Syrie, confrontée depuis plusieurs mois à de violentes contestations sociales. Youcef Yousfi, ministre de l'Energie et des Mines, a indiqué, hier à la presse algérienne, que ce premier Forum des pays exportateurs de gaz constituera un espace de dialogue et d'échange d'expériences et d'informations entre les pays membres. Il permettra, également, d'étudier et d'analyser l'évolution de la situation du marché du gaz dans le monde. La promotion du gaz naturel comme énergie propre ainsi que du dialogue entre les pays producteurs et exportateurs de gaz naturel figureront également au menu des travaux de cette importante rencontre gouvernementale. Des analyses sur l'évolution technologique dans tous les segments de l'industrie du gaz seront aussi établies par les différents pays membres du Fpeg, ajoute M. Yousfi. Le ministre de l'Energie et des Mines a, par ailleurs, tenu à souligner que la préservation du niveau des prix du gaz n'est pas l'objectif du sommet du Fpeg. Ses objectifs sont différents de ceux de l'Opep, a-t-il précisé. Il rappellera que le Fpeg contrôle près de 66% des réserves mondiales de gaz, dont les principaux pourvoyeurs sont la Russie, premier producteur mondial, l'Iran, le Qatar, l'Algérie et le Venezuela. Les pays membres du Fpeg assurent 40% de la production globale internationale et exportent 60% de gaz naturel.Il est à rappeler que le premier sommet du Fpeg, qualifié de véritable «Opep du gaz», intervient après la réunion préparatoire des ministres de l'Energie des pays membres qui s'est tenue dimanche dernier et qui a permis de valider la demande d'adhésion du Sultanat d'Oman, ce qui porte à douze le nombre de pays membres du Fpeg. Il s'agit de l'Algérie, la Bolivie, l'Egypte, la Guinée équatoriale, l'Iran, la Libye, le Nigeria, le Qatar, la Russie, la Trinité-et-Tobago, le Venezuela et le Sultanat d'Oman, dernièrement. Le Kazakhstan, la Norvège et les Pays-Bas ont le statut d'observateurs. Les principaux pays exportateurs de gaz se sont dotés en décembre 2008 d'une organisation officielle, le Fpeg étant jusqu'alors une organisation informelle, fondée en 2001 à Téhéran. Le Qatar, qui dispose de réserves de gaz naturel évaluées à plus de 25 000 milliards de mètres cubes, ce qui le classe au 3e rang mondial après la Russie et l'Iran, abrite le siège du Fpeg. B. A. Eventuelle révision de la loi sur les hydrocarbures L'Algérie, membre du Forum des pays exportateurs de gaz (Fpeg), se fixe l'objectif d'augmenter ses réserves en ressources énergétiques. Et ce, d'une part, afin de couvrir la demande nationale en ces produits et, d'autre part, préserver sa place en tant qu'important pays exportateur de gaz naturel. Pour y parvenir, des efforts devront être engagés. Il s'agit en fait de développer plusieurs segments de l'industrie du gaz naturel. D'où l'éventuelle révision de la loi sur les hydrocarbures. Le ministre a indiqué que des réflexions en ce sens sont déjà engagées. L'Algérie propose la création d'un institut de recherche dans le domaine du gazYoucef Yousfi, ministre de l'Energie et des Mines, a annoncé, hier à Doha (Qatar), que l'Algérie avait proposé, dimanche dernier, lors de la réunion destinée à préparer le sommet du Fpeg, la création en Algérie d'un institut de recherche dans le domaine du gaz naturel et dont les objectifs seraient de collecter l'ensemble des informations techniques, économiques et technologiques sur les différents segments de l'industrie du gaz naturel. Cette proposition a été bien accueillie par les pays membres, a indiqué M. Yousfi avant d'ajouter que l'étude globale sur ce projet sera présentée aujourd'hui au premier sommet du Fpeg.