De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Elle peut conduire à la stérilité. Pourtant, l'endométriose, cette affection gynécologique qui se manifeste par de vives douleurs au bas ventre qui irradient jusqu'au dos reste peu connue et mal diagnostiquée dans le milieu hospitalier. Son apparition mystérieuse et ses causes pour le moins non identifiées intégralement rendent la tâche ardue pour le staff médical qui joue sur un seul front presque «symptomatique» : essayer de mener une vie saine pour repousser ce mal qui priverait d'enfants ! Les dernières statistiques ont fait ressortir que 80% des femmes qui en sont atteintes pourraient devenir infertiles. Pourtant, cette alarme n'a pas été appréciée à sa juste valeur. Pour preuve, aucune sensibilisation ou prévention n'ont été engagées pour amener des femmes à se faire diagnostiquer afin d' éviter toute éventuelle complication, en étant soignées à temps. Douleurs pelviennes, souvent lors des rapports sexuels, règles abondantes,…Ce sont des symptômes qui peuvent alerter et inciter la femme à consulter pour un diagnostic précoce de l'affection. «Le premier symptôme reste la douleur», selon les spécialistes qui insistent sur la bonne «démarche» à suivre pour ne pas rater le premier bilan fort important pour la première prescription. A cet effet, ils insistent sur les signes initiaux qui, selon eux, dépendent «surtout de la localisation de l'endométriose se traduisant par des douleurs dans le bas ventre car les prémices de la maladie sont diverses». En d'autres termes, si le médecin traitant s'égare dès le départ, le diagnostic est hypothéqué.Une méthode efficace pour confirmer une endométriose est vivement recommandée : La laparoscopie ; soit un examen microscopique du tissu du foyer. . « L'échographie et l'imagerie par résonnance magnétique ‘IRM' sont les deux meilleurs moyens pour situer les kystes d'endométriose ; au cas où le toucher vaginal ne le permettrait pas», soutient-on. Qu'est-ce qu'une endométriose, au juste ? Pour simplifier sa compréhension, cette affection se traduit par « des foyers de la muqueuse de l'endomètre qui se développent ailleurs que dans la cavité utérine. Il arrive parfois que les menstruations soient refoulées au niveau des trompes et se déversent dans le petit bassin. Ce qui n'est pas le cas chez d'autres femmes, car en fait, le sang n'est pas éliminé et développe des incrustations au niveau du péritoine, d'où l'endométriose» explique une source médicale, ajoutant que «l'on trouve surtout des foyers d'endométriose dans le muscle de l'utérus, dans les trompes, sur les ovaires, et parfois au niveau de la vessie ou de l'intestin. «Ces kystes au chocolat» comme les appellent quelques spécialistes, sont de grosses poches remplies de vieux sang, se situant particulièrement au niveau des ovaires. Le traitement de l'endométriose repose sur l'opération par laparoscopie consistant à enlever tous les foyers et tous les kystes ‘nodules recto –vaginaux' d'après un médecin local questionné sur la thérapie adoptée contre l'endométriose.Toutefois, on prévient sur la complexité de cette opération à cause des adhérences et des risques d' atteinte des organes comme la vessie, les urètres ou les intestins .Ainsi, le chirurgien est appelé à faire preuve d'une grande précision pour ne pas enlever les follicules ovariens et épargner à sa patiente toute forme de récidive. Par ailleurs, certains cas d'endométriose nécessitent une opération combinée : «On provoque une ménopause artificielle durant trois à six mois pour favoriser la disparition des foyers qui brûleront en l'absence d'œstrogènes.» explique la même source. S'agissant des facteurs déclenchants, les scientifiques placent au premier plan des causes génétiques .La femme dont la mère ou la sœur est atteinte d'endométriose risque d'en être affectée. Alors que les pistes nutritionnelles, dioxine,… sont également répertoriées parmi les causes de cette maladie qualifiée de «multifactorielle».Et comme les causes réelles de cette pathologie ne sont pas encore cernées définitivement, il reste difficile d'adopter une batterie de mesures préventives. C'est pourquoi les praticiens spécialistes se plient pour l'heure à la règle générale d'«hygiène de vie et diététique» une façon de minimiser des risques. D'autant que l'endométriose prédisposerait au cancer du sein.