L'endométriose est une maladie invalidante qui constitue un sérieux problème d'ordre social pour le couple désirant avoir des enfants. Les urgences par voie endoscopique, la chirurgie colorectale, la chirurgie de la surrénale, l'infertilité et cœlioscopie sont, entre autres, les thèmes débattus hier entre spécialistes algériens et étrangers au 3e Congrès international de chirurgie endoscopique organisé par la Société algérienne de laparoscopie.
Pour le président de la Société algérienne de la paroscopie, le professeur Bouzid Adad, chef du service de gynécologie obstétrique à l'hôpital Mustapha Bacha d'Alger, il est primordial de développer la culture du réflexe cœlioscopique afin de ne pas retarder un diagnostic. Outre la prise en charge de certaines pathologies où l'on enregistre des avancées d'un grand apport pour la malade, «la place de la cœlioscopie dans le traitement de l'infertilité est incontournable», précise le Pr Adad. La prise en charge de l'endométriose, à l'origine de 80% des cas d'infertilité chez les femmes, nécessite une attention particulière. Le Pr Adad plaide pour l'élaboration d'un cahier des charges dans l'endométriose profonde, qui nécessite une prise en charge multidisciplinaire et comme il est souhaitable de créer un comité pour cette pathologie comme pour le cancer. Car, ajoute-t-il, «il s'agit d'une maladie mystérieuse qu'on ne connaît pas et qu'on ne maîtrise pas encore. Il n' y a pas de traitement codifié. C'est pour cette raison qu'il est important de constituer un comité d'experts afin de décider des traitements à adapter notamment la coelioscopie». Et de préciser que l'endométriose est une maladie invalidante qui constitue un sérieux problème d'ordre social pour le couple désirant avoir des enfants. Le Pr Adad a signalé que 8 femmes sur 10 souffrent d'infertilité et l'endométriose est l'un des facteurs de risque. Il estime que l'endoscopie permet de préciser le diagnostic et de traiter la maladie. A noter que l'endométriose est une maladie gynécologique exceptionnelle à plus d'un titre. Chez les femmes atteintes d'endométriose, le tissu recouvrant la cavité utérine (l'endomètre) se développe dans d'autres parties de la cavité abdominale. Il peut ainsi s'attacher sur le col utérin, les trompes, les ligaments, les ovaires, le péritoine, le vagin, la vulve… Parfois même cette muqueuse se retrouve sur des organes non génitaux : vessie, cæcum, appendice, côlon, sigmoïde, intestins… Les travaux se poursuivront aujourd'hui avec d'autres thèmes au programme.