Le président de la Société Algérienne de Chirurgie Laparascopique (SACL), le professeur Bouzid Addad insiste sur «l'élaboration d'un cahier des charges dans l'endométriose profonde, une maladie qui nécessite une prise en charge multidisciplinaire», selon lui. «Cette maladie est encore sous- diagnostiquée chez nous», affirme t-il. Pourtant, c'est un véritable fléau, parfois lourd de conséquences. 30 % à 40 % des femmes atteintes d'endométriose sont infertiles. Ce trouble gynécologique concerne 5 % à 10 % des femmes en âge de procréer. Ce mal est généralement décelé vers 25 ans à 40 ans, en raison de douleurs anormalement intenses dans le bas-ventre ou d'un problème d'infertilité. Le professeur Bouzid Addad met l'accent sur l'importance d'un diagnostic précoce afin de mieux prendre en charge la malade.Il est nécessaire d'améliorer la prise en charge et le diagnostic de cette affection gynécologique, qui, à un stade sévère peut avoir des conséquences dramatiques et être un véritable obstacle à la grossesse. L'endométriose peut être une cause de dysménorrhée. C'est pourquoi, tout gynécologue en présence de dysménorrhée devrait suspecter une endométriose» et s'assurer qu'elle n'est pas en cause, quel que soit l'âge de la patiente. «Le diagnostic de cette pathologie est très difficile, il fait appel à l'IRM ou à la coelioscopie, (également appelée laparoscopie)», indique le président de la SACL.. Cette technique d'intervention diagnostique et chirurgicale, pratiquée à l'aide d'une caméra, présente de nombreux avantages post-opératoires. C'est une véritable révolution dans la chirurgie. La plupart des chirurgies sont aujourd'hui accessibles par coelioscopie. Cette nouvelle méthode mini-invasive fait partie de la famille des techniques endoscopiques. Elle consiste à pratiquer une petite incision d'environ un centimètre à proximité du nombril, par laquelle une caméra miniature reliée à un écran d'ordinateur est insérée, ce qui permet d'intervenir sans ouvrir davantage. La coelioscopie reste l'examen clé de l'endométriose. Le professeur Addad a appelé à la nécessité de développer cette technique qui présente d'énormes bénéfices. «La laparoscopie est actuellement utilisée dans la majorité des services gynécologiques des CHU. Le spécialiste insiste pour la promotion de l'utilisation de cette technique minutieuse, notamment dans les urgences chirurgicales et le domaine gynécologique. Les gynécologues sont appelés à utiliser ce moyen pour traiter une stérilité, des grossesses extra-utérines, des kystes de l'ovaire, des ablations de fibromes ou d'ovaires, voire des pathologies cancéreuses.