Le Syndicat national autonome des travailleurs de l'Education et de la formation (SATEF), aile Boualem Amoura, s'oppose à la méthode, approuvée dernièrement par le ministère de tutelle et des syndicats autonomes du secteur, concernant la gestion future du fonds des œuvres sociales. Le syndicat insiste sur la nécessité de procéder à des élections et non pas à la désignation des membres des commissions chargés de cette mission, au niveau national et locale. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le SATEF rappelle qu'il n'a cessé depuis des années de «dénoncer la gestion dilapidatrice et catastrophique des œuvres sociales par l'UGTA, qui en a fait une propriété privée et au service des étrangers à l'éducation». Aussi, depuis 1995, le syndicat réclamait l'abrogation de la circulaire ministérielle 158/94, donnant les pleins pouvoirs à la Centrale syndicale de gérer cette masse financière des travailleurs. Ceci est chose faite depuis quelques mois, mais, constate le SATEF, la gestion démocratique du fonds bute sur d'autres contraintes. Regrettant le fait que le ministre de tutelle, Boubekeur Benbouzid, renonce à sa première décision d'assurer la gestion de ces œuvres sociales par des commissions des établissements, le SATEF réitère son appel pour l'organisation de référendum avant toute élection. Aussi, il demande «au préalable l'abrogation du décret présidentiel 303/82 avant de procéder à toute élection». Et l'organisation autonome de s'interroger : «Pourquoi a-t-on alors abrogé la circulaire 158/94 et on refuse d'abroger le décret présidentiel 303/82 ? Où est le respect de la loi ?» Le SATEF exprime aussi des inquiétudes concernant les critères établis pour départager deux candidats ex-æquo : «Est-il concevable qu'en 2011, dans un secteur stratégique tel que l'Education nationale, pourvoyeur du savoir, on ose parler du critère d'âge (moins jeune) pour départager deux candidats au lieu du critère de compétence ?» Autre interrogation concernant la classification des travailleurs de l'Education : «Est-il concevable qu'en 2012 et en préparant la révision du statut particulier, le ministère et la Fonction publique ne valorisent-ils pas le baccalauréat et le diplôme ou/et la formation pour classifier les travailleurs de l'Education ?»Le SATEF demande des solutions urgentes et appropriées pour résoudre ce problème de gestion du fonds des œuvres sociales et autres préoccupations du secteur. Il menace de «saisir le conseil d'Etat et qui de droit», en cas de non-respect de la loi par le ministère. L'organisation autonome rappelle qu'elle a déjà saisi le Premier ministre le 1er janvier dernier.