Photo : M. Hacène De notre envoyé spécial à Annaba Salah Benreguia Pour le président du Conseil national économique et social (Cnes), les propositions puis les recommandations émanant des différentes wilayas, lors de ses assisses régionales, doivent rompre radicalement avec les mauvaises pratiques qui ont marqué, depuis plusieurs décennies, notre système de gestion, aussi bien local que régional. Mohamed Seghir Babès, qui s'exprimait lors du discours inaugural des travaux des 5es Assises régionales sur le développement local, organisées avant-hier à Annaba, a voulu rassurer l'assistance, en rappelant que ces recommandations ne vont pas tomber dans l'oreille d'un sourd, d'autant qu'elles feront partie du programme des réformes nationales décidées par le premier magistrat du pays. Il a vivement recommandé aux différentes parties d'éviter les propositions «ordinaires et routinières». «Il y va du développement tous azimuts de l'Algérie», insiste-t-il, et de rappeler que le premier magistrat du pays «attend impatiemment toutes ces doléances qui lui seront fidèlement transmises». La rencontre d'avant-hier, qui a vu la mise en place de quatre ateliers thématiques regroupant des walis, des élus locaux et des représentants de la société civile de Annaba, Skikda, Constantine, Mila, Guelma, El Tarf, Souk Ahras et Tébessa, était encore une fois une occasion pour le président du Cnes de rappeler, à ceux qui sont lents à la détente, que ce programme de réforme sur le développement local n'est pas «conjoncturel» et s'inscrit dans le cadre des efforts de l'Algérie pour atteindre la bonne gouvernance. «Les concertations nationales en cours sur le développement local ne sont ni un hasard ni la conséquence d'une conjoncture. Elles émanent plutôt des engagements de l'Algérie pour instaurer la bonne gouvernance», a-t-il insisté plus loin. S'agissant, par ailleurs, des recommandations adoptées dans la soirée de lundi dernier, le point nodal était de donner plus de prérogatives aux collectivités locales, afin de leur assurer une autonomie financière qui permettra de développer, selon les participants, l'économie locale. En effet, bon nombre d'entre eux soutiennent que les communes ou les collectivités locales doivent être au centre des politiques publiques de développement local. Comment ? Par le biais, notamment, de l'augmentation de leur budget qui leur permettra de prendre en charge convenablement les préoccupations des populations. Il est utile de rappeler, en outre, que le Conseil national économique et social (Cnes) animera aujourd'hui à Bordj Bou Arréridj les 6es et avant-dernières Assises régionales sur le développement local. Cette rencontre verra la participation des responsables de l'exécutif, des élus locaux et des représentants de la société civile de sept wilayas, à savoir Bordj Bou Arréridj, Jijel, Batna, Oum El Bouaghi, Khenchela, Béjaïa et Sétif.