La Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci), en collaboration avec le programme PME II, a organisé, hier, à Alger, un séminaire de sensibilisation sur la mise à niveau des entreprises. Inscrit dans le cadre du programme d'appui aux PME /PMI et à la maîtrise des TIC, la rencontre vise à sensibiliser les chefs d'entreprises relevant de divers secteurs (industries alimentaires, matériaux de construction, mécanique et transformation des métaux, chimie, électricité et électronique, TIC) sur la nécessité d'adhérer à ce programme. Elle vise aussi à identifier les besoins des entreprises ciblées en matière de formation et d'expertise. Intervenant au cours de cette rencontre, Yves G. Van Frausum, expert principal dans l'appui aux PME, a présenté, à l'occasion, le programme PME II en mettant en avant ses objectifs.Le PME II, souligne-t-il, est un programme financé conjointement par l'Union européenne (40 millions d'euros) et par le gouvernement algérien (4 millions d'euros). Son objectif est de contribuer à améliorer la compétitivité des PME algériennes. Il est aussi attendu de garantir leur accompagnement pour atteindre la performance. La méthode adoptée, précise l'expert européen, consiste en l'assistance technique et formations permettant aux PME de mieux maîtriser leurs processus-clés et d'adopter les bonnes pratiques. A l'instar de tous les programmes de coopération de l'UE, PME II vise, faut-il le signaler, à soutenir et à compléter les initiatives nationales existantes dans le domaine du développement du secteur privé, notamment «le Programme national de mise à niveau des PME», (PNM à N), le Programme national de mise à niveau du secteur industriel et le programme «e-Algeria 2013».«Le PME II n'a pas l'ambition de se substituer au PNM à N et à l'ANDPME. Son objectif principal est de garantir la complémentarité par des success stories», a tenu à souligner M. G. Van Frausum. Il ajoutera que les actions proposées par ce programme vont vers le cœur de la problématique de modernisation de l'entreprise qui est «la productivité».L'UE a insisté sur le choix d'entreprises bien établies, capables de tirer un avantage substantiel du soutien offert par le programme en question. Ainsi, le chiffre d'affaires de l'entreprise, précise M. G. Van Frausum, devrait être de l'ordre de 100 millions de dinars minimum, dont 50% devraient résulter d'une activité industrielle de transformation. Toute PME devient éligible à ce programme en comptant vingt employés au moins, dont au minimum trois cadres.«Le programme PME II vise à accompagner de 150 à 200 PME algériennes», a indiqué l'expert européen, appelant ainsi les chefs d'entreprises à envoyer au PME II leurs formules de candidature pour pouvoir atteindre le défi de la compétitivité. B. A.