Manque de structures d'accueil, manque de finances, absence de filières pour les féminines dans certaines disciplines, beaucoup de clubs ne sont pas adaptés à l'augmentation du nombre de femmes. Ainsi, il n'y a que très peu de clubs qui ont les moyens pour la promotion du sport féminin. Résultat, beaucoup de jeunes filles arrêtent le sport alors que durant toute leur adolescence, elles ont pratiqué, aimé une discipline. L'étude sur le sport féminin a permis de recenser une dizaine de projets dans les clubs algériens, même ceux situés dans les coins les plus reculés de l'Algérie, tant dans les disciplines individuelles, athlétisme, natation ou gymnastique, que dans l'ensemble des grandes disciplines collectives comme le handball, le basket-ball ou le football. Pour accompagner ces projets, il est proposé que les classes sports-études prennent l'initiative d'organiser le regroupement sportif de haut niveau, notamment à travers l'accompagnement de la vie professionnelle et en facilitant les conditions de vie des sportives. Le ministre de la Jeunesse et des Sports a insisté sur le développement du sport féminin, lors de son discours d'ouverture aux travaux du séminaire national sur le sport féminin de compétition en milieu scolaire. Pour M. Djiar, la femme a toujours joué un rôle important dans l'éducation des générations et c'est à travers elle que le sport féminin arrivera, au fil du temps, à progresser davantage. Devant une assistance composée de femmes exerçant dans l'enseignement de l'éducation physique et venues de plus de 20 wilayas du pays et d'autres invités, le ministre est revenu sur les dispositions prises par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour le développement du sport. Ces dispositions, selon le ministre, se sont matérialisées par la validation, en décembre 2009, d'une politique nationale qui accorde une grande priorité au développement du sport féminin. S'exprimant sur le rôle du sport scolaire en général, le ministre n'a pas manqué de signaler qu'il a connu une régression durant la période de crise vécue par le pays, et ce, avant d'ajouter que le sport d'élite ne peut être que le fruit d'un travail de base. «Il faut s'occuper davantage du sport scolaire afin de former l'élite de demain», dira le premier responsable du secteur de la Jeunesse et des Sports. Le représentant du gouvernement a annoncé que prochainement toutes les wilayas seront dotées de ce type de classes permettant un bon suivi des élèves disposant de capacités athlétiques. «La classe scolaire contribue également à la formation et à l'éducation de la personne», dira M. Djiar avant d'appeler les femmes à encourager leurs enfants à pratiquer leur sport favori. Il est évidement que ce concours du ministère de la Jeunesse et des Sports ne va pas résoudre tous les problèmes du sport féminin. Mais sa valorisation, son éclairage aux yeux du public peut aider à valoriser son image. Il est vrai que le sport féminin, c'est beau, c'est gracieux, c'est intéressant et médiatique. Le sport féminin, le tennis surtout en est la preuve la plus flagrante. L'augmentation du nombre de sportives passe aussi par le sport de masse, le sport scolaire, de la masse aux équipes dirigeantes des ligues civiles et scolaires, des fédérations. Et la aussi, il y a encore beaucoup, beaucoup de travail à faire. A. B.