Le sport national féminin nous a enfanté de grandes championnes toutes disciplines confondues. On ajoutera que la femme participe souvent à la contribution du développement du sport national. Cependant, la femme sportive, notamment celle qui fait partie du haut niveau, souffre d'un manque considérable de moyens et d'attention si on devait la comparer à la gent masculine. De la première championne, au lendemain de l'accès à la souveraineté nationale, à Soraya Haddad (judo), en passant par Hassiba Boulmerka, Benida Merah (athlétisme), Souakhri (judo) et autres Louali (karaté), la femme a toujours su montrer des dispositions en matière de développement, de formation mais surtout de résultats techniques. Il y a lieu de s'intéresser, aujourd'hui, à tout ce qui empêche le sport féminin à aller au-delà de ses possibilités. Un débat fort intéressant qui devrait être sérieusement pris en charge par les pouvoirs publics. Se mettre autour d'une table et parler du développement du sport féminin serait la meilleure manière de lui rendre service avec cette volonté de se projeter sur son avenir, une façon de pousser la jeune génération à pratiquer une activité sportive. Un taux de pourcentage en deçà des espérances Pour ce faire, plusieurs cadres, femmes sportives ou athlètes de haut niveau ont été questionnés sur le taux de participation féminine annuel dans le sport au plan national. Ce chiffre serait de 15,61%, selon des sources bien informées. Ce taux, très bas, indique un net recul dans le sport féminin. Pourtant, que de femmes ont brillé dans des compétitions au plan national et international. Elles auraient dû inciter les responsables du sport à accorder un plus grand intérêt au sport féminin, par la mise en place d'une stratégie de développement. Des résultats limités Il n'en reste pas moins qu'on observe ces temps-ci un net recul de la participation des femmes dans les compétitions nationales et internationales. D'où la réduction de voir nos athlètes féminines accéder à des podiums. Cette réalité nous a poussés à aborder les problèmes et les difficultés que connaissent les femmes dans le sport. Des sportives témoignent et exposent les problèmes auxquels elles sont confrontées et qui ont un impact négatif sur leurs performances. Elles proposent des stratégies pour encourager le sport et son développement. A la question de savoir quelles sont les plus importantes difficultés qu'elles rencontrent, la réponse s'est focalisée sur le manque d'infrastructures sportives, de moyens matériels et financiers au niveau des clubs où elles s'entraînent ainsi que d'autres raisons. Un budget restreint En parlant de moyens financiers accordés aux clubs, la réponse de la majorité des sportives fait valoir une nette différence entre ceux qui vont aux garçons et ceux alloués aux filles. Pour tout dire, le budget accordé aux sections masculines est plus important que celui accordé aux sections féminines. Les sportives considèrent qu'il s'agit là d'une nette discrimination alors que sur le plan du travail et celui des efforts les femmes en fournissent autant sinon plus que les hommes, en particulier dans les disciplines individuelles. Le sport scolaire et la femme De son côté, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, a insisté sur le développement du sport féminin lors de son discours d'ouverture aux travaux du séminaire national sur le sport féminin de compétition en milieu scolaire organisé au niveau de la wilaya d'Aïn Defla par la Fass. Le ministre a souhaité que le sport féminin au sein des établissements scolaires soit relancé. Pour le premier responsable du secteur, la femme joue un rôle important dans l'éducation des générations. A travers elle, le sport féminin pourrait, au fil du temps, progresser davantage. Pour conclure, le ministre a indiqué que le développement du sport féminin en milieu scolaire fait partie désormais des priorités de son programme d'action, d'autant qu'il encourage la mise en place de classes de sports dans l'éducation nationale.