L'apport du sport scolaire et universitaire dans l'ancrage de cette culture est déterminant. Le développement du volley-ball féminin national doit beaucoup à cette école béjaouie qui a imprimé son cachet à la sélection algérienne. Avec quatre clubs en nationale I et une forte présence au sein des équipes nationales, le volley féminin est une discipline qui force le respect au sein du mouvement sportif local. Sur les dix athlètes de l'équipe algérienne ayant pris part à diverses compétitions internationales comme les Jeux Olympiques et le championnat du monde, sept sont issues de ces formations de la vallée de la Soummam. Citons, en guise d'illustration, Abderahim, Aissou, Boukhima (ASW Bejaïa), Hamouche, Azzem, Mansouri, Madani (NC Béjaïa). Ceci, sans oublier les Oulmou, Tsabet, Oudni et toutes les autres qui s'y sont formées avant de s'engager dans des clubs plus huppés. Aux deux clubs cités, s'ajoutent le RC Seddouk et le MB Béjaïa, deux autres sociétaires de l'élite qui ont également réussi de belles performances. Evidemment, ils recèlent aussi de bonnes individualités. Consécrations nationales, titres africains et participations honorables aux compétitions internationales, les volleyeuses de Béjaïa n'ont jamais démérité, malgré le peu de moyens mis à leur disposition. En fait, c'est au niveau des écoles et des CEM qu'elles ont, toutes, fait leurs premiers «services». La confiance accordée par les enseignants d'EPS, les encouragements des parents et des proches ont toujours eu le dessus sur les écueils multiformes et le peu d'intérêt officiellement accordé à cette filière du sport scolaire. Le football compte aussi de nombreuses adeptes à travers les différentes localités de la wilaya. Même si son avènement reste relativement récent sur la scène locale, le jeu à onze a, en effet, réalisé des avancées notables parmi les filles. Le FCB (Football club de Béjaïa), qui fait figure de chef de file, joue les premiers rôles du championnat national. Pensionnaires de la même division, les joueuses de l'ASWB (association sportive de la wilaya de Béjaïa) honorent également les couleurs de leur association. On pourrait en dire autant de l'ASE Béjaïa qui élargit continuellement ses perspectives. Un constat qui convient également à l'USFB (union sportive féminine de Béjaïa) qui améliore constamment ses prestations et progresse au fil de la compétition. D'autres associations ont récemment vu le jour à Aokas, Amizour, Sidi Aïch et Akbou. Cette dynamique associative a été récemment consacrée à Amsterdam où les filles de l'université de Béjaïa ont arraché la coupe du monde universitaire, à l'issue d'une finale palpitante où elles avaient battu les italiennes à plate-couture par le score sans appel de 3 buts à zéro. Le handball est une autre discipline qui suscite un intérêt grandissant parmi la gent féminine. La JS Ouzellaguen, en club phare, s'illustre dans les compétitions locales et régionales. Les arts martiaux, avec la célèbre école d'El Kseur en porte-étendard, a enfanté aussi des championnes, à l'image de la médaillée olympique Soraya Haddad.L'Athlétisme, avec la fameuse pépinière de Souk El Thenine, marque des points. En matière de sports mécaniques, l'unique club de la région est féminin. Les sportives de Béjaïa ont beaucoup d'ambition, malgré le peu d'attention accordée par les autorités. Pour accompagner cette tendance, un intérêt particulier doit être accordé aux sports scolaire et universitaire (infrastructure et équipement) qui en constituent la matrice. Des subventions conséquentes doivent être aussi dégagées au profit des clubs civils. En matière de promotion et de vulgarisation des exploits féminins, la presse et les médias nationaux sont aussi appelés à en faire plus, pour saluer convenablement ces femmes qui honorent les couleurs nationales. K.A