L'Algérie recèle des atouts touristiques importants. Pour les mettre en valeur et augmenter le nombre de touristes en visite en Algérie, il est impératif d'augmenter les capacités d'hébergement, point noir du secteur. Pour ce faire, les nombreux projets hôteliers initiés, au nombre de 560, «sont partiellement réalisés ou sont en cours d'étude. Le montant global de ces projets est de 4 milliards de Dollars». C'est ce qu'a indiqué le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, M. Smail Mimoune, lors de son déplacement dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj, en visite d'inspection.Selon lui, ces projets «permettront à l'Algérie de faire face à des besoins pressants en matière d'extension des capacités d'accueil hôtelières qui ne dépassent pas 72 000 lits, et qui sont appelées à s'aligner sur les normes internationales». En effet, souvent les problèmes soulevés par les nombreux touristes en visite en Algérie restent ceux de l'hébergement dont les capacités sont non seulement en deçà des besoins mais ne répondent pas aux standards internationaux en la matière. Conscients de l'importance de ce déficit en hébergement, les autorités en charge du secteur du tourisme ont lancé des appels à l'investissement national et international. Un appel, qui n'est pas resté sans réponse puisque beaucoup d'investisseurs algériens et étrangers se sont bousculés au portillon et ont mis en place des projets de grande envergure. Du coup, de nombreuses chaînes hôtelières internationales se sont installées, à l'exemple du Sheraton, Ibis, Marriott. De même qu'un nombre important d'hommes d'affaires algériens participe à cet effort national d'augmentation des capacités d'hébergement afin d'inciter les touristes à se rendre en Algérie pour visiter ses sites balnéaires et sahariens et profiter de leur beauté, mais aussi permettre aux hommes d'affaires d'effectuer des séjours dans des conditions acceptables.A côté de ces investissements, une opération de rénovation a été entamée au niveau de certaines grandes structures touristiques nationales construites dans les années 70, alors que d'autres seront touchées prochainement. Mais construire et moderniser des structures hôtelières reste insuffisant si la qualité des prestations de services n'est pas hissée aux standards internationaux. Le ministre chargé du secteur a d'ailleurs mis en exergue, à chaque étape de sa visite, «la nécessité de promouvoir et de valoriser la formation afin de porter la qualité des prestations de service au niveau des critères et des normes internationaux». Il fera savoir, à cet effet, qu'un projet de nouvelle carte de la formation, propre à son secteur, sera présenté «prochainement devant le gouvernement». On ne peut parler du tourisme sans évoquer l'artisanat, une activité économique à promouvoir par excellence. En effet, des efforts sont menés pour le développer davantage et inciter les artisans à aller de l'avant dans la préservation de ce métier ancestral. Rappelons que le mois de novembre a été consacré exclusivement à l'artisanat et a vu l'organisation d'un nombre important de manifestations à travers l'ensemble du territoire national. Une façon de faire sortir de l'ombre les «gardiens des traditions», et participer à développer le tourisme national. B. A.