De notre envoyée spéciale à Timimoun Amel Bouakba «Le fardeau supporté ensemble est une plume.» Ce proverbe targui sied bien à la question de la lutte contre la désertification et montre l'importance d'une mobilisation internationale pour combattre ce phénomène dévastateur. L'Algérie veut s'impliquer de plain-pied dans la sensibilisation, notamment dans le cadre de la fondation Déserts du monde, présidée par Chérif Rahmani, ministre de l'Environnement. Sur proposition de notre pays, l'Assemblée générale des Nations unies a proclamé, le 21 décembre 2009, la décennie 2010-2020, décennie des déserts et de lutte contre la désertification. Le Fort de Tinerkouk a été choisi comme lieu symbolique pour marquer cet évènement, du 15 au 17 décembre. Un évènement initié par le ministère de l'Environnement, la fondation Déserts du monde et la wilaya d'Adrar en partenariat avec le secrétariat de la Convention des Nations unies représenté par son secrétaire exécutif, Luc Gnacadja.Le Fort historique de Tinerkouk, à 70 km de Timimoun, wilaya d'Adrar, a été construit en 1956. Il sera réhabilité en 2003 par Rahmani, pour devenir un caravansérail englobant dans sa totalité une aire protégée, un futur centre de développement et de recherche en biodiversité liée au milieu saharien. Cet événement a eu lieu en présence d'un panel d'invités, notamment des ambassadeurs, ainsi que des représentants des médias nationaux et internationaux. Le site de Tinerkouk a accueilli en 2009 les festivités du Festival peuple des déserts, initiées par la fondation Déserts du monde et par le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement. Dans une déclaration à la presse, le ministre a insisté sur la nécessité de combattre l'avancée du désert. Dans ce cadre, la fondation Déserts du monde est un instrument de lutte contre la pauvreté de la protection de l'environnement, de développement durable et de valorisation des traditions, du savoir-faire et des cultures et civilisations. Dans une parfaite harmonie entre le désert et la musique, les invités ont pu savourer un concert de musique classique avec l'ensemble Fioretto. Des moments enivrants en plein cœur du désert.Il faut dire que la convention-cadre de lutte contre la désertisation est le parent pauvre de toutes les conventions onusiennes, les pays développés n'ayant pas tenu leurs engagements.