Présents en force à Doha, nos judokas ont tout simplement mordu la poussière sur le tatami de la salle omnisports du club de Qatar de judo, nonobstant la présence dans leur rang de valeurs sûres à l'image des champions d'Afrique de leur catégorie, quant à la médaillée de bronze de Pékin, Soraya Haddad, elle a été bien en deçà des attentes en se contentant du bronze face à la jeune Tunisienne Ayari Houda, une inconnue au bataillon. Dans la discipline «reine» – l'athlétisme – seul Nima, Rahouli et Romaïssa Belabiod ont parfaitement honoré leur statut de favori en remportant la médaille d'or dans leurs disciplines respectives. En revanche, Soraya Haddad (-52 kg), Tayeb Mohamed Amine (Open), Zouani Billel (+100 kg), Yacine Meskine (-100 kg), Benamadi Abderahmane (-81 kg) et Ben Abderrahmane Aïcha (70kg), se sont contentés du bronze lors de ces joutes arabes. L'élimination de Soraya Haddad devant une modeste judoka tunisienne (junior) constitue incontestablement la plus grande déception lors de ces Jeux arabes. Les autres athlètes algériens n'ont guère fait le poids face aux redoutables concurrents des autres pays arabes. Dans le bassin de la piscine du centre aquatique Hamad du Stade Al Khalifa, nos nageurs n'ont guère fait mieux. Il y a eu la médaille d'or d'Amel dans le 100 m nage libre. La déception a été également dans les autres sports (haltérophilie, gymnastique, karaté, tirs à l'arme, handisports, voile, équitation et volley-ball), heureusement le jeune trampoline Chikhi Toufik a sauvé l'honneur grâce à sa médaille d'or. Il est le véritable espoir de la discipline. De nombreuses erreurs sont au crédit des athlètes algériens. En volley-ball et en basket-ball, l'on a vu des équipes timorées et sans maîtrise technique. Certains athlètes ont prouvé qu'ils n'avaient plus leur place sur le banc que sur le terrain en multipliant des bourdes irrémédiables. D'autres sélectionnés n'ont non plus donné des gages de satisfaction pour leur première grande compétition. L'échec de l'athlétisme algérien a commencé avec la disqualification de Medjber Hicham par la commission technique, lors du 20km marche. Les désillusions se sont poursuivies en soirée, avec la disqualification de Baya Rahouli et Nadia Saadia Remaoune, à cause de faux départs lors de la finale du 100m. En finale du 1500m, Amina Bettiche s'est contentée d'une décevante 4e place (4 :26.61). En finale du 3000m steeple, Khaled Mohamed Belabas a terminé la course 6e (8 :49.94). Enfin dans le concours de l'Heptathlon, l'Algérienne Katia Amokrane occupe la 4e place. Certains coaches ou dirigeants ont failli et montré leurs limites. Pourquoi ont-ils effectué le déplacement à Doha. Mais dans quel but, car les JA de 201, c'est un tout autre niveau. Mais certains dirigeants restent convaincus du travail bien fait comme ils l'ont souligné à la presse algérienne et celle arabe juste après l'élimination. Quant aux athlètes, pas tout à fait exonérés de toute responsabilité de la débâcle, on peut signaler leur arrogance plus en dehors que sur le terrain. Les cadres supposés de la sélection ont failli à leur rang. Certains appelés à conduire la sélection à bon port, ont tout simplement failli à leur mission. Pour faire face à la situation du sport en Algérie, pour sauver le pays du désastre sportif, une seule thérapeutique, la rupture, très à la mode, qui est appliquée : en Algérie, changement de capitaine, rajeunissement, gonflement de la trésorerie sans rigueur budgétaire, confort matériel... Des solutions archaïques et inadaptées, sans tenir compte des effets qu'elles auraient sur les joueurs. Sans débat préalable avec ceux qui auraient pu attirer l'attention sur d'éventuelles dérives, ces solutions sont validées. C'est le mythe du coach algérien et la supériorité de l'entraîneur étranger à qui on laisse les mains libres. On oublie vite qu'il est payé avec l'argent du contribuable algérien. . A. L.