Les Algériens sont rentrés bredouilles des 13èmes Championnats du monde d'athlétisme qui se sont déroulés à Daegu en Corée du Nord. Pas une seule médaille et une participation très mitigée. La longue descente aux enfers de l'athlétisme national est consommée. Tous les yeux étaient rivés sur Tarek Boukensa, le finaliste algérien du 1500m, dernier espoir pour une médaille mais il n'y a pas eu de miracle sur une distance qui était la chasse gardée des Maghrébins. Notre représentant n'a pu produire sa belle course tactique en demi-finale. Lui qui traîne une quatrième participation aux Mondiaux d'athlétisme s'est fait avoir comme un débutant en suivant de loin le peloton. Il a pris la 11e et avant-dernière place du 1500 m avec un temps moyen de 3'38''05. Tactiquement, il n'a fait aucun effort pour revenir et coller au peloton qui a accéléré le rythme de la course. Car, depuis le départ, Boukensa était très en retrait pour ne pas dire à la traîne par rapport à ses rivaux qui ont sérieusement affiché leurs intentions. Le sacre final est revenu comme prévu au Kenyan Asbel Kiprop (22 ans), champion olympique en titre du 1500 m et médaillé d'or aux Jeux africains d'Alger 2007. Il sera imité par son compatriote Silas Kiplagat (3'35''92) qui détient la meilleure performance mondiale de la saison (3'30''47). En effet, après l'échec en finale du 1500m de Tarek, c'est tout l'athlétisme national qui se disloque. Les Algériens rentreront bredouilles comme à Osaka au Japon en 2007 et à Berlin en Allemagne en 2009. Avec trois participations consécutives sans médaille, le bilan ne prête guère à l'optimisme. L'échec qui a le plus étonné les observateurs reste celui de la revenante Baya Rahouli (32 ans) qui a enregistré sa 4e participation aux Championnats du monde sans titre. Et pourtant, les athlètes algériens ont toujours été les maîtres sur cette distance, que ce soit Hassiba Boulmerka, Benida Nouria Merrah ou Nour Eddine Morceli. Depuis, l'athlétisme algérien n'a plus retrouvé ses marques. C. C.