Photo : S. Zoheir Entretien réalisé par Ziad Abdelhadi LA TRIBUNE : Après la commercialisation du produit «assistance voyage à l'étranger» de la SAA, élaboré en partenariat entre IPAA et la SAA, vous avez lancé un autre produit : «l'assistance automobile des assurés de la SAA,» une initiative pour le moins nouvelle dans le milieu des automobilistes et dont la mise en place suggère un gros travail logistique à mettre en place. Après sept mois d'activité dans ce sens, où en êtes-vous actuellement ? Lamine Benaïssa : Je tiens à rappeler que l'idée de gérer l'assistance automobile des assurés de la SAA est née en 2006. Depuis, les contacts se sont multipliés pour mener à terme le projet : la création de la société mixte Inter Partner Assistance Algérie. Après quoi, nous avons commencé à élaborer son capital humain et son réseau prestataire. Aujourd'hui, notre réseau de prestataires couvre l'ensemble des wilayas du pays, mis à part celles du Grand Sud, soit Tamanrasset, Illizi et Tindouf, où nous n'avons pas pu trouver de prestataire vu l'étendue de ces trois wilayas. A propos de la mise en place du réseau de prestataires, quels sont les critères de sélection des candidats ? Notre réseau prestataire est en place dès le lancement du produit. Car nous avons tenu à faire en sorte de rendre opérationnel notre réseau bien avant le lancement officiel du produit assistance automobile. Pour ce faire, nous nous sommes attelés à créer le réseau et non pas le contraire, soit lancer le produit sans pour autant nous être assurés que les prestations soient prêtes à intervenir en cas de sollicitation d'un assuré de la SAA. Pour revenir à votre question, je vous signale que nous avons délégué des personnes très qualifiées dans notre métier qui se sont déplacées sur l'ensemble du territoire pour repérer les prestataires pouvant nous intéresser. Ensuite, nous avons procédé à leur sélection. Ceux qui ont rempli les conditions des cahiers des charges ont reçu une formation en vue de les aguerrir et, en fin de démarche, se sont vus conventionnés. Non sans souligner qu'en cas de manquements répétés aux exigences du cahier des charges, nous n'hésiterons pas à rompre notre contrat avec le prestataire qui aura failli à sa mission. Quels sont les rôles impartis à la SAA et à IPAA ? AXA assistance apporte le savoir-faire de son expérience internationale dans la mise en place de l'assistance et de la prestation de services. Quant à la SAA, elle se charge d'apporter le produit par le biais de son grand réseau d'agences le plus répandu sur tout le territoire national. En clair, elle apporte son portefeuille client pour la commercialisation du produit accident. Elle apporte aussi son soutien dans l'élaboration de la société et sa présence locale. Vous vous êtes investis dans un créneau d'activité pratiquement vierge, où tout au moins la concurrence est très faible puisque seule la société Alliance assurance propose le même produit. Quelle est votre plus-value ? D'abord, notre appartenance à l'un des leaders mondiaux de l'assistance automobile. Cela veut dire que nous avons un savoir-faire reconnu. De plus, avec la mise en place d'une plate-forme téléphonique dotée de lignes spécialisées pour faciliter le contact en tout point du pays et à tout moment avec l'assuré qui nous sollicite pour le prendre en charge. Nous disposons aussi d'un centre d'appels téléphoniques à même de nous permettre de traiter plusieurs appels simultanément et d'intervenir le plus rapidement possible en choisissant le prestataire le plus près des lieux où se trouve le client. Notre but est de garantir un service de qualité. Quelle est votre stratégie de développement ? Pour l'heure, nous travaillons avec trois concessionnaires automobiles qui offrent le produit à la vente du véhicule. Du côté des particuliers, certes, ce n'est pas encore le satisfecit mais nous restons optimistes du fait que nous nous attelons à réunir tous les facteurs qui peuvent vulgariser notre produit. Et pour preuve, nous disposons d'un système d'information géographique (SIG), lequel outil va nous aider à nous déployer rapidement sur le terrain et aussi d'en savoir un peu plus sur le trafic routier par wilaya. En somme, des données intéressantes sur le parc automobile. Comme je l'ai dit auparavant, nous avons réalisé une étude marketing en fonction de la population et du portefeuille client potentiel pour savoir comment notre réseau prestataire interviendrait pour pouvoir appliquer une règle d'art : celle de ne jamais laisser un assuré au bord de la route. Et c'est notre but. Pour plus de détails, le produit que vous proposez assure quelles prestations de services et quel est le prix de cette souscription d'assurance technique automobile ? Les prestations fournies dans le cadre de ce produit permettent le dépannage et le remorquage du véhicule assuré, en cas de panne ou d'accident, jusqu'au garage le plus proche du lieu d'immobilisation. Les prestations garantissent en outre le retour des personnes se trouvant à bord du véhicule immobilisé à leur domicile, la poursuite du voyage ou encore la prise en charge des frais d'hébergement en cas d'attente pour réparation sur place. Ce produit permet également le gardiennage et la récupération du véhicule volé ou accidenté après sa réparation ou encore de bénéficier des services d'un chauffeur professionnel en cas d'incapacité du bénéficiaire de conduire le véhicule. Quant à la souscription à une telle assurance, elle est fixée à 1 440 DA par an. Un prix tout à fait étudié. Depuis le lancement du produit, il s'est passé sept mois. En votre qualité de DG de IPAA, vous avez certainement, pour finir, tiré des conclusions… Je reste très optimiste. Je suis persuadé que, dans les deux années à venir, l'assistance technique automobile va se généraliser en Algérie. C'est évident parce que cela me paraît dans l'ordre logique des choses. Prenons l'exemple des pays voisins : l'assistance technique y est très diffusée et ça va être le cas prochainement chez nous en Algérie.