"Nous avons obtenu le 28 octobre dernier le visa du ministère des Finances pour ces deux produits qui viennent s'ajouter à ceux que commercialise déjà la SAA..." La Société nationale d'assurance (SAA) lance de nouveaux produits sur le marché des assurances de personnes : le contrat d'assurance Ibn-Batouta contre les accidents corporels au cours des voyages, l'assistance à l'étranger et le contrat d'assurance El-Razzi d'hospitalisation chirurgicale en Algérie, a appris l'APS auprès de la direction générale de l'entreprise. “Nous avons obtenu le 28 octobre dernier le visa du ministère des Finances pour ces deux produits qui viennent s'ajouter à ceux que commercialise déjà la SAA. Nous sommes en train de peaufiner les conditions de leur mise sur le marché qui devra intervenir avant la fin 2002 ou au début 2003”, précisé M. Mostefa douakh, chef de la division vie à la SAA. Le contrat Ibn-Batouta a pour objet de garantir à l'assuré ou à sa famille des indemnités prévues en cas de décès accidentel, d'incapacité permanente ou partielle, d'accident corporel dont il pourrait être victime au cours de voyages, de remboursements de frais médicaux, pharmaceutiques, chirurgicaux et d'hospitalisation et à titre complémentaire des prestations d'assistance et de rapatriement en cas de décès, de maladie ou de retour prématuré de l'assuré. Le contrat El-Razzi garantit des indemnités forfaitaires journalières en cas d'hospitalisation chirurgicale dans un maximum de 30 jours si l'assuré, par suite d'accident ou de maladie, est dans l'obligation de subir une intervention chirurgicale dans un établissement public ou privé légalement autorisé, expliquent les responsables de la saa. Outre les produits classiques de l'assurance (automobiles multirisques...), la saa commercialise depuis début 2000 plusieurs produits. Elle offre ainsi le contrat individuel "assurance remboursement crédit" destiné à garantir la solvabilité des emprunteurs de fonds auprès des banques et autres institutions de crédit en cas de décès ou d'invalidité absolue et définitive. Elle commercialise également quatre produits de l'assurance individuelle. Il s'agit entre autres du contrat de capitalisation et d'épargne libre "avenir-retraite" qui permettra aux adhérents de disposer de revenus appréciables à l'âge de départ en retraite capitalisés en fonction de leurs efforts d'épargne et des produits des placements qui seront réalisés par la saa. Ce produit, qui a démarré avec un chiffre d'affaires de 5 millions de dinars durant la première année, a réalisé 42 millions de da en 2001 et 45 millions entre janvier et fin octobre 2002 avec un objectif de 50 millions à fin décembre. Un marché peu développé Le marché de l'assurance en Algérie reste encore “peu développé” et se situe en-deçà des potentialités que recèlent le pays et son économie, estiment les responsables de la Société nationale d'assurance (SAA). Le marché algérien de l'assurance a réalisé, en 2000, un volume de primes, toutes branches confondues, de l'ordre de 19,5 milliards de dinars (soit 260 millions de dollars) et enregistre une croissance de 13,7%, selon une récente étude de la SAA, précisant que les primes d'assurances de personnes ont atteint 1,09 milliard de dinars, en hausse de 23,6% par rapport à 1999, représentant 5,6% du total des primes, toutes branches confondues. Cette faiblesse s'explique, selon la SAA, notamment par l'absence de dynamisme des compagnies d'assurances en phase de monopole et une offre inadaptée aux vraies attentes du marché, à l'insuffisance de communication et d'information sur les produits et leurs avantages, la non-maîtrise des produits d'assurance-vie par la majorité des intermédiaires classiques constituant le réseau, la faiblesse des taux de commission accordés pour certains contrats vie et l'inexistence d'un démarchage ou d'un travail de proximité. De nombreuses autres contraintes expliquent aussi le peu d'engouement des Algériens pour l'assurance non obligatoire, telles la détérioration du pouvoir d'achat des ménages, l'absence d'incitations fiscales en direction de l'épargne pour l'assurance-vie, la générosité des régimes de Sécurité sociale de santé et de retraite légale et l'absence de culture d'assurance. Le niveau d'épargne actuel (représentant 0,03% du pib) qui paraît modique est appelé à évoluer considérablement dans le cas où les facteurs incitateurs à son développement se concrétisent, font remarquer les responsables du secteur plaidant pour la mise en place de mesures d'encouragement adéquates.