L'année 2011 aura été celle de l'adoption du programme national pour le développement des énergies renouvelables (PNR). S'étalant sur les deux prochaines décennies, cet ambitieux programme vise essentiellement à diversifier les ressources énergétiques du pays. Adopté en février2011 en réunion du Conseil des ministres, le PNR prévoit une production de 22.000 MW d'électricité de source renouvelable, notamment solaire et éolienne, destinée au marché intérieur, en plus de 10.000 MW supplémentaires à exporter pour les 20 prochaines années. Ce qui correspond à 40% de la production globale d'électricité d'ici 2030 et le double de la capacité actuelle du parc national de production d'électricité. Des investissements de l'ordre de 120 milliards de dollars, dont la moitié provenant du secteur public, sont nécessaires pour la même échéance afin d'atteindre cet objectif. Les investisseurs privés et étrangers sont invités à participer dans la mise en oeuvre de ce programme qui devrait permettre la création de 100.000 emplois. A travers ce plan de 67 projets de centrales solaires photovoltaïques, solaires thermiques et éoliennes hybridées avec du gaz naturel ou du diesel réparties,les pouvoirs publics veulent en effet favoriser une industrie locale de sous-traitance. Ils misent d'ailleurs sur le transfert de technologie. Ce que les responsables en charge du secteur ont souligné tout récemment à Bruxelles lors de la signature du mémorandum d'entente avec l'entreprise allemande Desertec initiative (Dii). Le renforcement des échanges d'expertise technique, l'examen des voies et moyens pour l'accès aux marchés extérieurs et la promotion commune du développement des énergies renouvelables en Algérie et à l'international constituent l'axe primordial de ce partenariat stratégique, conclu au terme de plusieurs mois de consultations entre l'Algérie et les initiateurs de Desertec. Un pas de franchi cette année en attendant le lancement des projets contenus dans le programme. S. I.