Photo : S. Zoheïr Par Badiaâ Amarni Le miel algérien, précisément celui de la région de Chechar, dans la wilaya de Khenchela, sera bientôt exporté vers l'Autriche. Une première expérience d'exportation tentée par des opérateurs de la région, aidés dans leur effort par la Chambre du commerce et de l'industrie (Caci), a été une réussite totale. L'exposition, qui s'est tenue du 23 au 26 novembre dernier dans ce pays, a permis aux Autrichiens de découvrir un produit pur et de bonne qualité. Des analyses effectuées sur place ont, d'ailleurs, montré que le miel de Chechar est de qualité supérieure.Dans un point de presse organisé hier, à l'ambassade d'Autriche à Alger, l'ambassadrice d'Autriche en Algérie, Mme Aloisia Worgetter, a expliqué que le citoyen autrichien consomme annuellement 1,5 kg de miel, dont 60% produits localement, et les 40% restants proviennent de l'importation. C'est dire les opportunités d'exportation qui s'offrent à l'Algérie dans ce domaine.Le président de la Caci, Tahar Kellil, a, quant à lui, déclaré, que l'ensemble de la quantité de miel mise en vente en Autriche a été écoulée, et la demande reste grande. La prochaine étape sera, selon lui, celle de «l'exportation vers ce pays et vers toute l'Europe, puisque la réglementation autrichienne dans ce domaine est beaucoup plus sévère qu'en Europe et admet la pénétration du miel algérien». Il a expliqué qu'une collaboration avec la Chambre de l'agriculture sera initiée pour développer l'exportation. M. Kellil n'a pas manqué de signaler l'importance d'initier des rencontres entre hommes d'affaires algériens et autrichiens, en Algérie et en Autriche, pour explorer les possibilités de coopération, qui sont, de son point de vue, très grandes. Un Salon sera bientôt organisé à Vienne, pour exposer plusieurs produits algériens et «pour chercher des partenariats gagnants-gagnants dans le respect des lois des deux pays», a-t-il annoncé. M. Kellil fera savoir que la délégation algérienne était composée de cinq membres, parmi lesquels figure l'apiculteur Mekhalfa Mebarek, dont le miel a bénéficié de l'expertise autrichienne. La délégation comptait aussi des artisans du tapis de Babar, connu déjà mondialement et qui a suscité l'intérêt des Autrichiens. Il faut noter qu'une trentaine de sociétés autrichiennes évoluent en Algérie, selon le représentant des entreprises autrichiennes présent à la conférence. Ce dernier a expliqué que le problème de la langue est un handicap, puisque les Autrichiens ne maîtrisent pas la langue française, mais plutôt l'anglais. Ceci, en plus du fait que les entreprises autrichiennes ont, traditionnellement, été orientées vers les pays de l'Est. Mais, affirme l'intervenant, depuis deux ans les entreprises autrichiennes s'intéressent au marché algérien et se préparent, d'ores et déjà, à venir discuter avec les opérateurs algériens.