Lors d'une rencontre sur les énergies renouvelables, l'ambassadrice de l'Autriche en Algérie, Mme Aloisia Worgette, a fait part du grand intérêt du marché autrichien pour les produits hors hydrocarbures algériens, artisanaux en particulier. «Nous sommes un petit pays qui regroupe une multitude de petits marchés. Et comme l'artisanat algérien est un petit marché, il nous intéresse au plus haut point, car il nous est accessible. Un marché que nous comptons développer», dit-elle. Pour cela, et pour commencer, indique-t-elle, l'ambassade d'Autriche en Algérie et en partenariat avec la Coopérative des artisans algériens, compte organiser une caravane (baptisée caravane soleil) d'artisans algériens qui se rendra dans deux villes en Autriche au mois de novembre. La caravane fera, en effet, poursuit-elle, escale à Tyrol ainsi qu'à Vienne où des expositions de vente seront organisées. «L'Algérie a à son actif un éventail de produits très intéressants, l'huile d'olive par exemple. Et puis, les bijoux kabyles auront certainement beaucoup de succès car ce genre de produits n'existent pas en Autriche», estime-t-elle en assurant que les artisans algériens auront également l'opportunité de s'introduire dans le marché autrichien via des partenariats. Quant au marché autrichien, révèle-t-elle, il espère pour sa part se faire une place dans le secteur des énergies renouvelables en Algérie. «L'Algérie jouit d'un potentiel énorme dans ce domaine. Grâce à notre expérience, les énergies renouvelables seront plus accessibles pour les citoyens. Ce qui réduira considérablement les tarifs des énergies conventionnelles et ce, non seulement pour les Algériens, mais également pour nous. Car si les énergies renouvelables domineront, les prix du pétrole et du gaz baisseront considérablement», explique-t-elle en signalant que son pays est en quête de partenariat avec des entreprises algériennes ainsi que des échanges gouvernementaux dans le domaine des énergies renouvelables. «Au fait, en Autriche, nous développons des formules très simples et pas très coûteuses pour développer les énergies renouvelables, pour ne pas faire fuir les consommateurs. L'Etat par exemple subventionne l'achat de four pour chaque foyer afin d'encourager les citoyens à utiliser du bois au lieu du gaz pour se réchauffer. Nous sommes en train de restituer les méthodes d'avant-le pétrole pour ne plus être dépendants de lui et de ses prix instables», confie-t-elle en espérant quand même être un client direct de l'Algérie en matière d'hydrocarbures. «Nous sommes justement en train de prospecter le marché ainsi que les lois», précise-t-elle. A ce propos, Stephan Gebeshuber, attaché commercial à l'ambassade d'Autriche, dira que les exportations énergétiques de l'Algérie vers l'Autriche sont estimées à 40 millions d'euros seulement en 2010. Par contre, les exportations autrichiennes vers l'Algérie l'année dernière sont évaluées à 160 millions d'euros. «Au premier semestre 2011, nous avons enregistré entre 70 et 80 millions d'euros en matière d'exportations vers l'Algérie. Nous pensons atteindre le même volume que celui enregistré en 2010, sinon plus». Parmi les articles exportés par ce pays vers l'Algérie, des machines industrielles, des machines de construction, le bois mais surtout des vaches laitières qui ont coûté 12 millions d'euros à l'Etat algérien. «Outre l'exportation de ces vaches, des experts autrichiens se sont rendus en Algérie pour former les fermiers algériens en matière de production laitière», conclut-il.