La taxe sur les transactions financières «se mettra en place» avant fin 2012 Le ministre des Affaires européennes, Jean Leonetti, a affirmé, hier, que la taxation des transactions financières en Europe serait mise en place «avant la fin de l'année 2012». «C'est au programme du prochain sommet européen (30 janvier). La taxation des transactions financières, c'est Nicolas Sarkozy et Angela Merkel qui l'ont décidée et ça se mettra en place avant la fin de l'année 2012», a-t-il déclaré sur LCI. «Il y a déjà l'Allemagne et la France qui sont d'accord. J'ai cru comprendre que le nouveau gouvernement italien avec lequel on a pris contact n'y était pas opposé», a-t-il ajouté. Paris avait déjà annoncé qu'une contribution franco-allemande pour fixer l'assiette de cette taxe serait présentée le 23 janvier, mais pour être «opérationnelle» en 2013. Mais un grand nombre de pays sont opposés à une taxe mondiale, comme les Etats-Unis et la Chine. En Europe cependant, les choses pourraient bouger alors que la Commission européenne a présenté fin septembre une proposition de taxe qui s'appliquerait à l'Union européenne à partir de 2014 et pourrait rapporter jusqu'à 55 milliards d'euros par an. Les taux retenus envisagés seraient de 0,1% sur les actions et les obligations et de 0,01% sur les autres produits financiers. Mais au sein même de l'UE, l'opposition de certains pays est vive. Le Royaume-Uni craint pour l'avenir de la place de Londres et la Suède a été échaudée par l'échec d'une tentative conduite en solitaire dans les années 1990. La taxe pourrait donc in fine n'être adoptée qu'au niveau d'un groupe pionnier de pays, voire de la zone euro. Nouveau record absolu des dépôts des banques à la BCE Les banques de la zone euro ont déposé 453,18 milliards d'euros auprès de la Banque centrale européenne (BCE) entre mardi et mercredi, soit un nouveau record absolu, a annoncé hier l'institution monétaire européenne. Bien que très faiblement rémunérés par la BCE, à 0,25%, ces dépôts au jour le jour ont battu des records ces dernières semaines, témoignant de profonds dysfonctionnements du marché du prêt interbancaire. Le précédent record absolu avait été franchi entre le 27 et le 28 décembre (452 milliards d'euros). Le marché des liquidités fonctionne donc en ce moment en circuit fermé: la BCE prête massivement et généreusement aux banques, comme elle l'a fait en décembre en allouant 489 milliards d'euros sur 3 ans à 1%, mais les instituts de crédit préfèrent toujours parquer leurs surplus de liquidités auprès d'elle plutôt que de se prêter entre eux ou à l'économie réelle. Le fait que les banques retiennent ainsi leurs liquidités montre également leur manque d'appétit pour les obligations souveraines de la zone euro. Les Européens avaient espéré que cet appétit allait renaître grâce aux opérations de prêts massives de la BCE.