Les services de la Gendarmerie nationale ont récemment démantelé un réseau de malfaiteurs, spécialisé dans les pratiques d'escroquerie, dirigé par une quinquagénaire assistée par d'autres acolytes (4 femmes et 5 hommes). La genèse de cette affaire remonte à 2006, lorsque des «clients» de cette femme, qui se faisait passer pour l'épouse d'un haut officier de l'armée, ont commencé à réclamer les logements qu'elle leur avait promis en contrepartie de 300 millions de centimes. Trois ans auparavant, la femme, qui était à la tête d'un réseau d'escrocs opérant entre Alger et Tipasa, promettait à ses victimes de les aider à acquérir des logements ruraux et participatifs, moyennant une somme d'argent, tout en leur faisant croire tantôt qu'elle était mariée à un haut gradé de l'armée, tantôt chef de service à la Direction du logement de la wilaya de Tipasa. Lorsqu'en 2006, les victimes ont commencé à se plaindre du retard dans la remise de leurs «logements», elle a immédiatement pris la fuite vers la région d'Illizi, au sud du pays, où elle a également escroqué d'autres personnes. Ayant amassé un pactole évalué à 500 millions de centimes (incluant des bijoux), la femme «escroc» a quitté le pays en direction de la Libye en possession d'un passeport falsifié au nom de la sœur d'une de ses acolytes. En Libye, la «Madoff» algérienne s'est lancée dans le commerce. De retour à Alger en 2010, l'arnaqueuse a poursuivi ses pratiques malsaines. Cependant, son «aventure» s'arrête le 27/12/2011, lorsque des éléments de la Gendarmerie nationale l'ont arrêtée à l'intérieur de son appartement, sis du côté de la Salle Harcha (Alger). Les enquêteurs de la Gendarmerie ont également identifié et immobilisé ses acolytes. Quelque 200 personnes ont fait les frais de cette arnaqueuse invétérée. Au moment de son arrestation, l'inculpée était en possession d'une importante somme d'argent, en plus de bijoux dont la valeur vénale est estimée à 20 millions de centimes. Le groupe, composé au total de dix personnes, a été présenté devant le Procureur de la République près le tribunal de Sidi M'hamed. Les mis en cause ont été inculpés, entre autres, d'association de malfaiteurs. Y. D.