Synthèse de Sihem Ammour Le cinéma jordanien sera l'invité de la capitale algérienne du 12 au 14 janvier dans le cadre des Journées du cinéma jordanien organisées conjointement par la Royal Film Commission of Jordan (RFC) et l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc). A l'occasion de cette manifestation, six productions primées lors de festivals et rencontres cinématographiques internationaux, se distinguant par la qualité de leur style original et la pertinence de leurs thématiques, marqueront ce rendez-vous culturel exceptionnel permettant de découvrir sur grand écran un cinéma jordanien qui connaît une véritable effervescence créatrice ces dernières années. Il est à noter que depuis la création, en 2003, de l'instance royale jordanienne des films, dans le but d'encourager le cinéma dans le pays et de former les cinéastes de Jordanie, la production cinématographique a connu un véritable bon en avant et a réussi à rafler, ces dernières années, de nombreux prix dans les festivals du monde entiers.La RFC a ainsi relevé le défi de promouvoir la Jordanie comme un pays où les gens du Moyen-Orient peuvent librement faire des films, en collaboration avec des cinéastes parmi les plus talentueux du monde. En effet, au-delà du fait que la Jordanie manque encore de services comme les studios, les laboratoires et les fournisseurs d'équipement cinématographique, le pays a récemment été utilisé pour recréer différentes places du Moyen-Orient, comme l'Irak, l'Afghanistan et les territoires palestiniens. A ce sujet, le cinéaste Brian de Palma avait déclaré à ce propos en 2007 que «choisir la Jordanie pour remplacer l'Irak avait un sens». Dans le même esprit d'une forte implication politique de l'Etat jordanien pour la construction d'une véritable industrie cinématographique dans le pays, en 2008, la Jordanie avait créé l'Institut de la mer Rouge pour les arts cinématographiques, une école d'études supérieures spécialisée dans le septième art, afin d'offrir les meilleures chances d'une formation académique de qualité pour les jeunes cinéastes écran. Chose qui n'a pas encore vue le jour en Algérie malgré la forte campagne lancée depuis quelques années en Algérie pour la relance du cinéma algérien qui peine a remonté la pente.Ainsi l'AARC, partenaire de ces journées, dans l'objectif de créer un échange culturel et surtout partager l'expérience jordanienne, convie les cinéphiles algériens, dans le cadre de cette manifestation, a découvrir trois longs-métrages jordaniens : en l'occurrence Villes transit de Mohamed Hachki, Chraksa de Mahieddine Kandour et Capitaine Abou Raid de Amine Metalka seront au menus de ces journées dédiées au cinéma jordanien.Les cinéphiles algériens pourront également découvrir l'expérience des jeunes cinéastes jordaniens dans le domaine du court-métrage à travers les œuvres Mawt moulakim (mort d'un boxeur) de Naji Abou Nouar et Kaâb aâli (haut talon) de Fadi Hadad et Bahia et Mahmoud de Zayd Abou Hamdane. Les journées du cinéma jordanien qui s'inscrivent dans le cadre de l'échange et de la coopération entre les deux pays visent à faire connaître au public algérien la culture jordanienne, selon le département cinéma à l'Agence algérienne du rayonnement culturel. Pour rappel, l'instance royale jordanienne du film avait organisé durant l'été 2011 à Amman des journées similaires pour le cinéma algérien qui a pris part avec trois films, L'envers du miroir de Nadia Cherabi, Mascarade de Lyes Salem et Hors-la-loi de Rachid Bouchareb. Par ailleurs dans le cadre de cette manifestation dédiée au septième art de la patrie de l'antique Petra, une tournée est prévue à travers le territoire national dans le but de la promotion de la culture universelle.