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«Nous voulons un partenariat global avec l'Algérie et non un pôle d'investissement» Le ministre allemand des AE défend le projet Desertec et soutient :
Photo : Sahel Par Mekioussa Chekir «Nous voulons un partenariat global avec l'Algérie et non un pôle d'investissement. L'Algérie est un partenaire très important pour l'Allemagne et un pays clef dans la région du Maghreb !», a affirmé hier le ministre allemand des Affaires étrangères, M. Guido Westerwelle, lors de la conférence de presse animée conjointement avec son homologue algérien, Mourad Medelci, à la résidence El-Mithak (Alger). Les deux ministres avaient tenu, quelques minutes plus tôt, une séance de travail au cours de laquelle ils avaient passé en revue l'état des relations bilatérales et les questions dominantes sur la scène internationale. Lors de la conférence de presse, les deux responsables ont affiché leur satisfecit quant à l'intensification des relations bilatérales et ce, depuis la visite de la chancelière allemande, Angela Merkel, à Alger en 2008, et celle de Abdelaziz Bouteflika à Berlin en 2010. Pour le chef de la diplomatie algérienne, la visite du ministre des AE allemand dans notre pays est une opportunité pour les hommes d'affaires allemands d'examiner les possibilités d'investissement en Algérie. Car, a-t-il tenu à souligner, «les relations algéro-allemandes ne concernent pas uniquement le volet économique, mais également les volets militaire, sécuritaire et culturel». Medelci s'est, à ce propos, félicité de ce que la «position exceptionnelle» de l'Allemagne en tant que «force reconnue en Europe et dans le monde», de même que le niveau de sa technologie soient «autant d'atouts» qui donneront encore plus de «relief» à la coopération bilatérale. Autant d'atouts, dira-t-il, pour «une Algérie revisitée dans ses cadres juridiques, la qualité de ses infrastructures et sa dimension humaine». Pour son homologue allemand, l'apport technologique de son pays pourrait concerner le secteur médical et celui des énergies renouvelables dans lequel l'Algérie compte s'investir davantage. A ce propos, il défendra particulièrement le projet Desertec dont il dira qu'il vaut tous les sacrifices financiers, car même s'il est coûteux, il s'agit d'un projet «ambitieux». Le secteur industriel, dira de son côté Medelci, pourra profiter également à notre pays, le savoir-faire allemand en la matière n'étant plus à démontrer. Ce dernier saluera, à ce propos, la présence en force des firmes allemandes dans notre pays, ce qui est un «signe de confiance» de leur part. Abordant l'aspect politique, l'hôte de Medelci a déclaré «encourager» l'Algérie de poursuivre ses réformes politiques et démocratiques, estimant que celles-ci constituent, avec l'aspect économique, les deux faces d'une même monnaie. Le ministre allemand des Affaires étrangères a, par ailleurs, salué la venue des observateurs européens en Algérie pour superviser la préparation des prochaines législatives, considérant cela comme «un signe de transparence» qui inspire «la confiance». Convié à commenter la mission de la Ligue arabe en Syrie, le ministre algérien a salué «l'énorme effort» accompli par celle-ci et qui fera l'objet aujourd'hui même d'une évaluation au Caire de la part des chefs de la diplomatie des pays concernés et qui en rendront leur rapport sur les observations et autres aspects retenus sur le terrain. Medelci esquivera, en revanche, la question inhérente à la demande exprimée par le chef du gouvernement libyen aux autorités algériennes d'extrader la famille Kadhafi. Le volume global des échanges commerciaux entre l'Algérie et l'Allemagne en 2011 s'élève à près de 3 milliards de dollars alors que les importations algériennes ont atteint un montant de plus de 2,5 milliards de dollars pour l'année 2011, alors que les exportations se sont élevées à 498,5 millions de dollars au cours de la même année, enregistrant une hausse de 30% en comparaison avec l'année 2010. A noter enfin que M. Westerwelle a entamé hier une visite officielle de deux jours en Algérie, à l'invitation de son homologue Mourad Medelci. M. C.
La commission mixte algéro-allemande se réunira en mars à Alger La deuxième session de la Commission économique mixte de coopération algéro-allemande se tiendra en mars 2012 à Alger, a annoncé hier le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. «Cette commission est une réalité et non pas de la théorie. Elle se veut un forum des hommes d'affaires des deux pays pour discuter des voies et moyens à même d'identifier les créneaux dans lesquels des partenariats peuvent être engagés», a souligné, pour sa part, son homologue allemand, M. Westerwelle. Pour rappel, cette commission a été mise en place lors de la visite du président Abdelaziz Bouteflika en Allemagne en décembre 2010 et avait tenu sa première session en mars 2011 à Berlin. Cette seconde réunion servira à «surmonter tous les obstacles culturels et juridiques» qui existent entre les deux partenaires, dira le chef de la diplomatie allemande.