Synthèse de Smaïl Boughazi Le projet du gazoduc reliant l'Algérie à l'Italie via la Sardaigne, Galsi, a été approuvé par une Autorité italienne spécialisée, dépendant du ministère du Développement économique. C'est ce qu'a rapporté, hier, l'APS citant le journal économique italien Il Sole 24 Ore. Le journal, dans sa publication mensuelle Energia 24, a précisé que le gazoduc «avait obtenu le feu vert dans ces dernières semaines, de la Conférence des Services convoquée à Rome par le ministère du Développement économique». «La réunion a marqué l'étape finale et décisive pour la conclusion du processus d'autorisation du projet, lancé en juillet 2008», a ajouté la même source.«Une fois acquis les arrangements entre l'Etat et les régions, le ministère du Développement économique sera en mesure de s'exprimer pour la libération de l'autorisation de la construction et de l'exploitation» du gazoduc, a rappelé le journal. En mars dernier, le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, avait affirmé que le projet du gazoduc «se poursuit normalement et n'a pas été remis en cause». «Nous sommes en train de discuter avec nos partenaires. Il n'y a pas de remise en cause du projet», a-t-il indiqué à la presse. D'autres sources ont précisé que le retard est du à l'opposition, pour des raisons écologiques, des élus de la Sardaigne. Ce futur gazoduc, d'un coût estimé à 3 milliards d'euros, aura une capacité de 8 milliards de mètres cubes de gaz par an et reliera l'Algérie à la Sardaigne, sur 285 km avec une profondeur maximale en mer de 2 824 mètres. Le gazoduc, dont la mis en service est prévue pour 2014, a été inscrit en 2009 par la Commission européenne dans la liste des projets prioritaires. Lancé en 2008, ce projet a été conclu entre l'Algérie et l'Italie en 2007 et un accord intergouvernemental a été signé à cet effet. Pour la partie algérienne, ce gazoduc doit relier Hassi-R'mel à El Kala, sur une longueur de 640 km. Pour la partie Off Shore, il reliera El Kala à Cagliari, en Sardaigne, sur une distance de 310 km. Quant au niveau de participation de Sonatrach, il est estimé à 36%.L'Algérie, troisième fournisseur de gaz de l'Europe après la Russie et la Norvège, assure, actuellement 30% des besoins de l'Europe en gaz naturel.