Photo : M. Rahmani De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani
Le développement local a été au centre des préoccupations des responsables de la wilaya de Annaba et des élus en visite, hier, en zone rurale. C'est sous une pluie battante, en bottes et en kachabia, que le wali et les directeurs de l'exécutif se sont déplacés sur les différents chantiers de réalisation de logements sociaux et ruraux, pour inspecter les travaux et veiller à la bonne exécution des programmes inscrits dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014.A El Eulma, Chorfa et Aïn Berda, des localités situées en zone rurale, les entreprises et les bureaux d'études chargés de la réalisation et du suivi ont présenté au premier responsable de la wilaya le taux d'avancement des travaux jugé satisfaisant au vu des difficultés rencontrées, entre autres travaux supplémentaires, accès difficiles et surtout la nature des terrains. Sur ce point précis, le directeur du logement et des équipements publics (Dlep) interviendra pour faire remarquer que les terrains choisis nécessitent des interventions supplémentaires, ce qui engendre des surcoûts. Ce à quoi le chef de daïra rétorquera que c'est l'indisponibilité des terrains urbanisables qui a contraint les responsables du secteur à opter pour le site de Aïn Berda pour la réalisation du projet 500 logements sociaux devant être réceptionnés dans 24 mois.Pour le logement rural à El Eulma, le président de l'APC déclarera que le nombre affecté (70 logements) reste insuffisant et qu'il faudra une rallonge au vu du nombre de demandes formulées par les citoyens de la commune. «Accordé !», répliquera le Dlep, qui dit disposer de 15 000 unités de ce type et que ses services prendront en charge l'aménagement et l'assainissement. Le wali interviendra pour instruire le chef de daïra quant aux sites choisis pour abriter ces logements. «Il faudra fixer ces citoyens sur leurs terres de sorte qu'ils puissent continuer à y vivre», demande-t-il.A Chorfa, le premier responsable de la wilaya a été assailli par les habitants, venus se plaindre des conditions dans lesquelles ils vivent. Qualité de l'eau, absence de courant électrique et de gaz. «Nous buvons une eau de très mauvaise qualité, elle est salée et d'une couleur douteuse. Nous n'avons pas d'électricité depuis deux ans que nous habitons dans ces logements ruraux et, en plus, il n'y a pas de gaz !», rapporte un citoyen. Le directeur de l'hydraulique, présent, assurera que la situation est prise en charge et qu'un château d'eau est en voie d'achèvement. Pour ce qui est de l'électricité, le wali a sermonné le responsable de l'entreprise chargée des travaux et exigera que le courant électrique soit raccordé dans les plus brefs délais. Pour le gaz, les mêmes instructions ont été données.«Désignez parmi vous une délégation de quatre personnes et je suis prêt à vous recevoir pour discuter avec vous de tous les problèmes que vous vivez au niveau de votre localité», a conclu le wali.