Photo : Riad Par Youcef Salami Le projet de réalisation d'une usine de vapocraquage d'éthane à Arzew, en partenariat avec Total, un groupe français fortement implanté dans le secteur pétrolier algérien, «avance bien», et les négociations sur la rentabilité économique du projet seront «bientôt engagées» entre les deux parties, en vue de relancer ce projet et de le concrétiser. Cette déclaration émane du ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi, qui s'est exprimé, hier, peu avant l'arrivée à Alger de Jean-Pierre Raffarin, l'envoyé personnel du président français.Sonatrach avait mené des évaluations et des études relatives à la faisabilité d'acheminer de l'éthane depuis les gisements gaziers de Hassi R'mel pour les besoins de cette usine. Cette évaluation a fait que le projet a été repoussé.Le projet de réalisation en Algérie d'une usine de fabrication de voitures en partenariat avec Renault, a été également évoqué par M. Benmeradi. Celui-ci a annoncé, à ce sujet, que le gouvernement algérien et le constructeur français étaient «sur le point de signer» un protocole d'accord visant à concrétiser le projet en question. Une fois cet accord paraphé, les deux parties procéderont à la signature d'un pacte des actionnaires, suite à quoi le feu vert sera donné pour le lancement du projet, une phase cruciale dans le processus de sa matérialisation. Il y aura également le dossier Lafarge, dont discuteront Français et Algériens, à la faveur de cette visite.Mais, il n'y a pas que ces trois dossiers, jugés prioritaires. M. Benmeradi et son interlocuteur français vont essayer de mettre à profit cette visite pour aborder toutes les questions liées à l'investissement et à la coopération, ainsi que les voies et moyens pour développer le partenariat bilatéral. Et c'est ce dont a parlé le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement. «L'Algérie veut construire avec ses partenaires étrangers, comme la France, des relations économiques basées sur l'investissement productif», a-t-il dit. L'Algérie veut que ses relations commerciales et économiques avec ses partenaires ne soient plus des relations basées essentiellement sur les importations et les exportations mais aussi sur l'investissement productif sur son sol. Il ajoute, dans le même ordre d'idées, que le mécanisme de coopération mis en place par les gouvernements algérien et français, depuis un peu plus de deux ans, visait justement à orienter les relations économiques vers l'investissement productif en Algérie. C'est un mécanisme qui a pour objectif de booster la coopération économique entre les deux pays et de développer le niveau de leurs relations dans ce domaine, qui ne doivent plus se baser uniquement sur les importations et les exportations mais aussi sur l'investissement productif commun en Algérie. Ce mécanisme avait contribué à encourager le volume des échanges commerciaux entre les deux pays qui a dépassé 13 milliards de dollars en 2011. Les statistiques relatives au commerce extérieur montrent l'importance du volume des échanges commerciaux entre les deux pays en 2011, année où il avait dépassé 13 milliards de dollars. La France est actuellement le premier client de l'Algérie et son quatrième fournisseur. La visite qu'effectue depuis hier Jean-Pierre Raffarin en Algérie permettra justement de passer en revue et d'évaluer les projets de coopération ciblés par ce mécanisme de coopération bilatérale. MM. Benmeradi et Raffarin animeront aujourd'hui une conférence de presse pour faire le point sur les négociations qu'ils ont conduites.