Avec des Programmes Communaux de Développement (PCD) variant entre vingt millions (20) et vingt-cinq millions (25) de dinars alloués annuellement par les autorités centrales, la commune de Souama est loin de répondre aux besoins de ses 10 000 habitants. D'autant plus que cette localité pouvant être classée parmi les communes pauvres de la wilaya souffre encore de problèmes censés être d'un autre âge. Le problème de l'assainissement, qui touche directement la santé du citoyen, subsiste encore dans plusieurs villages de la commune. Il y a au moins quatre villages qui sont totalement oubliés des programmes des pouvoirs publics depuis la promotion de cette région de Mekla en commune, suite au découpage administratif de 1985. Les routes qui mènent vers certains villages n'ont jamais été bitumées, la mairie se contentant, selon ses moyens, de le bétonner pour faciliter un tant soit peu la circulation automobile. En somme, comme beaucoup d'autres communes de la wilaya et du pays, Souama vit des problèmes d'un autre âge. Paradoxalement, ces problèmes s'accentuent, suite à l'engouement que la formule de l'habitat rural a connu dans la région. Les cent (100) aides allouées à la commune durant l'exercice 2011 ont été entièrement consommées, mais l'édification de nouvelles maisons nécessitent aussi des actions des pouvoirs publics en matière d'assainissement, d'Alimentation en Eau Potable (AEP), de routes, de transport scolaire etc. contrairement à certaines communes qui n'arrivent pas à épuiser leurs quotas d'aides à l'habitat rural, la commune de Souama en demande davantage, mais les autorités publiques hésitent encore à augmenter ce quota qui s'est avéré insuffisant. D'un autre côté, le manque d'assainissement ne constitue pas le seul risque pour la santé publique dans cette commune où les décharges publiques sont aussi nombreuses qu'anarchiques. C'est que les habitants de Souama n'ont pas encore une solution à cet épineux problème de santé publique. Et la solution est encore bloquée, en raison de la sempiternelle question des oppositions. Le Centre d'Enfouissement Technique dont le projet a été implanté dans la région de Boubhir à cheval entre les trois communes de Souama (daïra de Mekla), At Yahia (Aïn El Hammam) et Illoula Oumalou (Bouzeguène), a à peine été entamé que les habitants du village agricole d'Illoula ont exprimé leur opposition et empêché l'entreprise de réalisation de poursuivre les travaux. Pour Mohamed Boukhtouche, le maire de Souama, il est urgent de trouver une solution pour ce centre appelé à recevoir les ordures d'au moins une dizaine de communes de la région.