Une enseignante a également été agressée par le directeur de l'établissement dans le CEM 4 dans la daïra de Sebdou. Ce directeur sans scrupules ne cessait de la malmener malgré une plainte déposée auprès du directeur de l'Education de la wilaya de Tlemcen Les enseignants sont entre deux feux. Le comportement indigne de collégiens et lycéens qui ne les respectent pas et l'attitude de certains chefs d'établissement à l'égard du personnel. Dans les CEM et les lycées, les élèves s'adonnent non seulement à la cigarette mais aussi à la drogue. L'école algérienne semble manquer à sa mission, au point où elle est devenue une sorte de garderie. Chaque année, des milliers de recalés, des centaines d'exclus, autant de chômeurs et de vendeurs de cigarettes.A vrai dire, l'école n'a jamais été une solution à la délinquance et le célèbre romancier, en l'occurrence Victor Hugo, semblait le penser lorsqu'il écrivait : «Ouvrez des écoles, vous fermerez des prisons.» Le niveau reflète le marasme, et les programmes et cartables chargés saturent les élèves. Selon les spécialistes, l'école a perdu de son importance. Elle a cessé de fonctionner comme un élément clef dans la société. La famille ne joue plus son rôle de premier responsable, alors que l'enseignant, qui était jadis un guide respectueux, ne se soucie nullement d'accomplir sa mission. Evoquer la violence scolaire, cela nous renvoie à une réalité sociale faite d'une multitude de comportements et d'actes hétérogènes qu'il faudra traiter en vue de résoudre la problématique diversité qui les caractérise. En effet, les actes et comportements considérés par les différents acteurs du monde scolaire comme expressifs d'une violence se situent dans un large registre allant du simple chahut en classe jusqu'aux coups et blessures par armes blanches en passant par les insultes, grossièretés et toutes formes d'irrespects. Face à cette situation, nombreux sont les parents qui cherchent à inscrire leurs enfants dans certains établissements ayant bonne réputation. Nombreux sont aussi les parents cherchant à éviter à leurs enfants certains lycées jugés comme des lieux où la violence a cours.En consultant les PV des conseils d'administration, l'on reste stupéfaits. Tlemcen, autrefois un lieu de rayonnement culturel et véritable lieu de savoir, perd d'année en année son aura. Il est nécessaire de condamner la violence mais aussi de chercher à comprendre. Il ne faut surtout pas faire croire que l'école en est la victime, alors que c'est elle qui produit la violence.