Le glaucome est une affection fréquente après 40 ans, sa prévalence en Algérie est estimée à 4.6%, selon une enquête du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière réalisée en 2008. Tout le danger du glaucome provient du fait qu'il évolue insidieusement. Il n'y a pas de signe perceptible, pas de douleur, pas de baisse de vision et l'oeil est d'apparence normale. Lorsqu'un patient atteint de glaucome se rend compte d'une baisse de sa vision, il est souvent trop tard. D'où l'importance du dépistage de la maladie. Cette question a été au cœur d'un séminaire sur le glaucome, organisé jeudi dernier, par Pfizer Algérie, à l'hôtel Hilton. Une manifestation qui a réuni environ 400 ophtalmologues du centre et de l'ouest du pays, dont le professeur Malika Tiar, chef du service ophtalmologie au CHU de Bab El Oued, et présidente de la Société algérienne du glaucome, du Pr Nadir Aberkane, du même CHU et du Pr Phillipe Denis, chef de service, au CHU Lyon La Croix et président de la Société française d'ophtalmologie. Il faut savoir que le glaucome est une maladie oculaire fréquente, qui évolue généralement à partir de 40 ans. Le glaucome à angle ouvert (chronique et asymptomatique) est la forme la plus répandue, de cette affection.Cette maladie est due à une élévation de la pression intra-oculaire, qui entraîne une atteinte définitive du nerf optique et du champ visuel. Le glaucome à angle ouvert passe longtemps inaperçu parce qu'il est le plus souvent indolore et qu'il n'entraîne pas de gêne notable au début. Il évolue insidieusement sur des années à l'insu du patient, rétrécissant progressivement le champ visuel et entraînant une destruction des fibres nerveuses du nerf optique jusqu'à aboutir à la cécité. Toutefois, cette maladie irréversible de l'œil, peut être contrôlée dans la majorité des cas si elle est prise en charge suffisamment tôt. Il est bon de noter que certaines personnes sont plus prédisposées que d'autres au glaucome. C'est le cas, entre autres, des sujets ayant une élévation de la tension oculaire ou ayant des antécédents familiaux. Il existe d'autres facteurs de risque comme la myopie, le diabète, le tabac, l'hypercholestérolémie et l'hypertriglycéridémie, l'hypertension artérielle, l'hypotension artérielle. «Ainsi, le plus souvent, cette maladie évolue sans symptômes, d'où la nécessité d'examens ophtalmologiques qui permettent de dépister et de traiter», expliquent les spécialistes. «Ces derniers recommandent de faire régulièrement un examen ophtalmologique approfondi, surtout après 40 ans. Cet examen doit être complet à l'occasion de toute consultation, même pour la prescription d'une paire de lunettes», indique-t-on. Les examens consistent en une mesure de la pression intra-oculaire, un examen du champ visuel et un examen du fond de l'œil. En fonction des résultats, le spécialiste pourra établir son diagnostic et adapter le traitement au patient. Il n'existe pas de traitement curatif pour le glaucome. Mais s'il est détecté assez tôt, il peut être contrôlé pour préserver la vue, grâce à une prise en charge précoce de la maladie. Celle-ci repose sur différents types de traitement, médical (prescription de collyres qui permet soit d'augmenter l'élimination de l'humeur aqueuse soit de réduire sa production), laser et chirurgie. A. B.
2e Journée de chirurgie thoracique Le service de chirurgie thoracique et cardiovasculaire du CHU Mustapha, que dirige le Pr Hocine Chaouche, organisera, le 28 février prochain à Alger, les deuxièmes Journées de chirurgie thoracique. Cette rencontre scientifique, qui regroupera plus de 300 praticiens, sera encadrée par des experts algériens et français dont une sommité mondiale, le Pr Marc Riquet, de l'hôpital George-Pompidou (Paris). Les tumeurs de la plèvre, la chirurgie des cancers bronchiques et lesindications de la chirurgie de la tuberculose seront les thèmes de cette journée scientifique.
Nomination d'Algériens à la tête de laboratoires pharmaceutiques Les laboratoires Sandoz Algérie et Novartis ont de nouveaux directeurs. C'est ce que nous avons appris de sources sûres. M.Chérif Benguerba a été nommé directeur général du laboratoire Sandoz Algérie en remplacement de M. Toufik Lasoued, limogé au mois de novembre dernier pour mauvaise gestion et insuffisance de résultats. Par ailleurs, M. Karim Harchaoui a été nommé directeur général du laboratoire Novartis Algérie, suite à la démission de M. Abdelkader Aijamatine. Ces deux leaders de l'industrie pharmaceutique ont installé des Algériens à la tête de leurs filiales après d'être rendu compte de l'existence réelle d'une compétence nationale dans le domaine. A. B.