Photo : APS Synthèse de Ali Boukhlef Le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, effectue depuis hier une visite officielle à Damas, en Syrie, à l'invitation de son homologue, le président du Conseil des ministres syrien, Mohamed Nadji Atri, avec lequel il va présider, pour la première fois, la grande commission mixte de coopération entre les deux pays. Le chef du gouvernement et son homologue syrien entérineront la création de cette commission et ce, en application des recommandations des chefs d'Etat algérien, M. Abdelaziz Bouteflika, et syrien M. Bachar Al Assad, et de leur volonté commune de promouvoir les relations économiques et commerciales algéro-syriennes au diapason des relations politiques existant entre Alger et Damas depuis longtemps. Outre un certain nombre de ministres, le chef du gouvernement algérien est accompagné dans sa visite par une délégation d'hommes d'affaires représentant 18 entreprises publiques et privées, selon les données fournies par l'APS. L'ordre du jour de la 1re session de la grande commission mixte algéro-syrienne comporte l'examen et la signature d'importants accords, dont un accord consulaire relatif à la circulation, aux déplacements et au séjour des membres des deux communautés dans les deux pays, ajoute-t-on de même source. Cette rencontre se déroule alors que les relations politiques, économiques et historiques entre les deux pays sont excellentes, à plus d'un titre. Si les échanges commerciaux sont toujours à un stade modeste, les relations humaines sont importantes. Quelque 4 500 Algériens vivent de manière régulière en Syrie, alors que le nombre de Syriens vivant en Algérie est évalué à plus de 7 000. Cela fait déjà des siècles, en effet, que les deux peuples se connaissent. Lors de la colonisation française, de nombreux Algériens, dont l'emblématique Emir Abdelkader, avaient trouvé refuge dans le pays du Levant. Certains sont même devenus des citoyens syriens et ont donné leur sang pour ce pays. De même que, pendant la guerre de libération nationale, Damas a donné un coup de main salvateur à l'Algérie. Sur le plan politique, les relations entre les deux capitales ont toujours été au beau fixe. Les échanges de visite, souvent à un plus haut niveau, se sont multipliés. Et les liens sont appelés encore à se renforcer avec la création de la grande commission de coopération que présideront aujourd'hui les deux Premiers ministres.