L'avenir de la JSK et les positions des protagonistes sur la gestion des affaires du club occupent de nouveau le devant de la scène médiathèque et de la vox populi à l'orée des résultats instables qu'il enregistre au niveau du championnat et du flux tendu qui le marque au niveau de la barre technique. Et comme à chaque épisode de ce feuilleton qui n'en finit pas, on retrouve presque les personnes qui font parler d'elles, soit par l'intermédiaire de collectifs de supporters ou d'individus influents au sein de la famille des canaris. Et comme à chaque aussi, les choses se tassent au bout de quelques semaines et tout ferait partie du passé en attendant un autre prétexte pour rebondir. La seule convergence est la tête de l'indétrônable président Moh Chérif Hannachi qui constitue l'enjeu apparent de ses adversaires et qui ne fait plus consensus dans la région de Kabylie. Cette fois-ci encore, c'est parti des tribunes et gradins du stade 1er Novembre de Tizi Ouzou où une banderole «La JS Kabylie n'appartient pas à la famille Hannachi», demandant son départ, est déployée par des supporters durant les matchs. La défaite à domicile contre le CR Belouizdad (0-1) et le limogeage de Meziane Ighil (malgré une succession de bons résultats à Tizi Ouzou ou en déplacement et la place de Co leader du championnat) ont accéléré la cadence de la protesta qui s'organisera en comité et la tenue d'un rassemblement devant l'entrée principale de la direction de la JSK. Des anciens dirigeants et joueurs de la JSK font leur entée et prennent en charge le cortège des mécontents. C'est le synopsis habituel ! Rien n'a changé, Hannachi est toujours là et s'amuse de loin (peut-être aussi de très près) à observer ses «ennemis» projeter son départ et son remplacement immédiat. C'est l'histoire des rapports du chat avec la souris. Durant ce week-end, alors que Hannachi annonçait une réunion du conseil d'administration à Alger pour étudier la situation interne du club et se fixer sur l'avenir de la direction de la JSK, ses adversaires et des supporters ont organisé une autre réunion à Tizi Ouzou pour tenter des actions à même de le pousser vers la porte de sortie. Pour ne pas être qualifiée de conclave à blanc, les présents à la séance de Tizi dont on retiendra les noms les plus connus à savoir Azzedine Aït Djoudi et Iboud Mouloud, ont adopté la résolution d'installer une commission de réflexion qui rendra compte à l'assistance dans les jours à venir de ses recommandations. Même les meneurs ont regretté l'absence de plusieurs autres invités de marque qui auraient pu changer quelque chose au déroulement et aux conclusions de la rencontre. Pourquoi ces absences ? Personne ne les expliquera.Coté siège de la JSK à Alger, pas grand-chose non plus. Selon des sources proches du club, beaucoup de membres du conseil d'administration ont brillé par leur absence ou n'ont tout simplement pas été approchés ou invités à y participer. La réunion d'Alger est-elle une diversion de Hannachi pour faire de l'ombre médiatique à ses concurrents et adversaires ? On n'en sait rien non plus. D'autres initiatives sont attendues dans le courant du mois en cours pour tenter de donner du fil à retordre à Hannachi mais leur résultat n'est pas garanti vu la complexité des rapports et relations personnelles qu'entretiennent les différents acteurs footballistiques kabyles. «Seule une forte réaction des vrais supporters kabyles pourrait changer le cours actuel des choses», conclut à contre-courant du scénario kabyle relayé dans la presse un fan de la JSK. Qui sait ?