Iboud «Je ne suis pas candidat à la présidence, mais j'assisterai celui qui redonnera à la JSK son lustre d'antan» Allik : «Je n'oublierai jamais les positions courageuses de Hannachi» Hadjaoui : « Si Hannachi quitte la JSK, ça sera la débandade» Dans son intervention lundi soir sur Berbère TV, l'ex-sélectionneur des Olympiques, Azzedine Aït Djoudi, est revenu sur sa candidature au poste de président de la JSK. Aït Djoudi estime qu'il à les moyens de sa politique pour prendre en main le club phare de la Kabylie. D'après le projet qu'il a dévoilé, Aït Djoudi semble accorder une grande importance à la formation et aux autres sections qui sont, selon lui, marginalisées. «Hannachi n'a aucun droit de fixer le patrimoine à 83 milliards» Réagissant aux déclarations du président Mohand-Cherif Hannachi qui a fixé le patrimoine du club à 83 milliards, Aït Djoudi a estimé que le président kabyle n'avait pas à tenir de tels propos car «la JSK n'est ni à vendre ni à brader. Il y a une assemblée générale qui décidera de l'avenir du club. Si Hannachi part, il n'a qu'à le faire dans la discrétion la plus totale. Il n'a aucun droit de fixer le patrimoine du club à 83 milliards. En attendant, on doit organiser une réunion des anciens joueurs pour prendre des décisions». «La JSK doit être gérée par ses enfants à l'instar du FC Barcelone» Avant d'ajouter : «Nous n'avons besoin de personne, car la JSK doit être gérée par ses enfants comme cela se fait au FC Barcelone. La Kabylie à des hommes qui sont capables de poursuivre le travail des fondateurs du club. On doit s'unir autour du club car la gestion doit changer. Pour l'intérêt de la JSK, Hannachi doit partir.» «Où sont les autres sections ?» S'exprimant sur la politique de la JSK, Aït Djoudi dira, au cas où il serait élu à la présidence du club : «Ma priorité ira à la formation mais aussi aux autres sections qui sont marginalisées. Avant, la JSK avaient des champions dans les autres sports individuels. L'équipe phare du Djurdjura doit retrouver sa suprématie dans les autres disciplines.» -------------------------- Iboud «Je ne suis pas candidat à la présidence, mais j'assisterai celui qui redonnera à la JSK son lustre d'antan» Les anciens de la JSK continuent de réagir et de s'exprimer sur la situation critique que vit depuis plus d'une semaine leur cher club. Avant-hier, le capitaine des années 70 et ex-président du club kabyle, Mouloud Iboud, intervenant sur berbère TV a tenu à réagir à certaines accusations que l'on a tenté de lui coller et a tenu par la même occasion d'apporter son point de vue sur tout ce qui se passe en ce moment à la JSK, notamment la prochaine assemblée générale prévue dans moins de deux semaines. A ce propos il dira : «Dans un journal, le président actuel a osé déclarer qu'un ancien joueur est derrière tout ce qui se passe actuellement et que sa seule motivation est de briguer la présidence. Alors, je tiens à lui affirmer que je ne suis pas candidat à la présidence de la JSK. Les lois ont changé, un candidat devra se présenter avec des moyens financiers importants, mais cela ne m'empêchera pas de venir assister celui qui viendra redonner à la JSK son image de marque et son statut d'antan.» «Je serai toujours disponible» a donc tenu à préciser Iboud. «Cela fait 20 ans que je dénonce cette gestion archaïque de la JSK» Invité à donner son point de vue à propos de tout ce qui se passe actuellement à la JSK, Iboud n'ira pas par quatre chemins pour dénoncer ce qu'il qualifie de gestion archaïque et limitée en déclarant : «Mon point de vue est connu de tous. cela fait 20 ans que je dénonce cette manière de gérer un grand club comme la JSK et ce n'est pas aujourd'hui que je vais m'étaler sur le sujet. J'ai toujours déclaré que les chemins qu'ils empruntent ne menaient nulle part, et cela nous fait mal de voir à quel niveau est arrivé notre club que, moi personnellement, j'aime, comme l'aiment d'ailleurs tous les Kabyles.» «La JSK ne sera vendue ni aux Espagnols ni aux Chinois, elle appartient à tous ses enfants et à toute la Kabylie» Au sujet de l'arrivée de potentiels preneurs étrangers, Iboud est catégorique : «La JSK n'appartient pas à une seule personne, elle ne sera vendue ni aux Espagnols ni aux Chinois. elle appartient à tous ses enfants, à toute la région de Kabylie, région dans laquelle il existe des hommes qui la protégeront et qui lui fourniront les moyens humains et matériels pour retrouver son lustre d'antan.» «Personne ne sait si la JSK est gérée par un conseil d'administration où une assemblée générale» A propos de la prochaine assemblée que le président Hannachi a déclaré tenir dans les prochains jours, Iboud, et sur un ton ironique, rétorque : «Je vous assure que c'est à n'y rien comprendre dans tout ça. Personne ne sait si la JSK est gérée par un conseil d'administration où par son AG. Le jour où ils avaient décidé de rendre public un communiqué, ils se sont appuyés sur le conseil d'administration pour limoger Meziane Ighil. Aujourd'hui, pour décider de l'avenir du club, ils font appel à l'assemblée générale. C'est à croire qu'ils ne savent pas sur quel pied danser. Qu'ils nous expliquent d'abord toute cette situation confuse.» «Figurer au conseil d'administration avec 3 millions de centimes, c'est indigne et c'est une honte pour un club comme la JSK» Ce qui a fait mal à Iboud, et il l'a d'ailleurs exprimé, c'est le montant avec lequel des personnes ont pu figurer dans le conseil d'administration : «Ecoutez, dites la vérité et n'ayez peur de personne. Figurer au conseil d'administration de la JSK avec seulement 3 millions de centimes est indigne, c'est une honte pour un club comme la JSK.» «Aujourd'hui, le président actuel ose fixer le capital du club à 83 milliards sur un coup de pioche. Je ne suis pas d'accord, pourquoi ne l'a-t-il pas fixé il y a longtemps ou était-il occupé par d'autres affaires ?» s'est interrogé Iboud. «Les dirigeants actuels ont toujours accusé les anciens de vouloir déstabiliser le club» Et enfin, pour parler de son éloignement du club de son cœur Iboud confie : «Que tous les Kabyles sachent aujourd'hui la vérité. Les dirigeants actuels ont toujours pointé un doigt accusateur sur les anciens, les accusant de vouloir déstabiliser le club. A chaque fois qu'on est aperçus aux alentours du stade ils font tout pour faire croire aux gens que nous sommes venus semer la zizanie.» -------------------------- Menad «Chaque chose à une fin et la JSK ne mérite pas ce sort» Pour l'ex-baroudeur de la Jumbo-jet, Djamel Menad, le temps est arrivé pour que la JSK connaisse un véritable changement. «Chaque chose à une fin. La situation actuelle n'a laissé personne indifférent et croyez bien que ça nous a fait de la peine. La JSK est un symbole de toute une région et elle ne mérite absolument pas ce triste sort. Il faut trouver des solutions pour sortir de la crise» a-t-il déclaré. «En cas de départ du président, un comité de transition s'imposera» Dans son intervention, Menad ne manquera pas d'exprimer son point de vue sur la prochaine période cruciale qui attend le club et dira : «A mon avis, il est important de penser sérieusement à la gestion de la période de transition. Si vraiment le président Hannachi a décidé de céder sa place, il faut la mise en place d'un comité de transition qui va gérer les affaires courantes de la JSK jusqu'à la fin de la saison, mais surtout avoir le temps d'installer un nouveau président». «Il ne faut pas contrarier la volonté des supporters» Et pour finir, Menad commente le dernier mouvement des supporters demandant le départ de Hannachi. Il dira à ce propos : «Les supporters de la JSK ont leur mot à dire aussi et il ne faudrait pas contrarier leur volonté, il faut les écouter et respecter leur point de vue.» -------------------------- Ali Belahcène (Chipalo) «Comment puis-je parler d'une AG alors que nos noms sont rayés de la liste» L'autre ancien de la JSK invité à donner son avis sur la prochaine assemblée générale, c'est l'ex-ailier droit de la même époque de la Jumbo-jet, Ali Belahcène, qui confirmera les propos tenus par ses prédécesseurs en déclarant : «Je ne sais d'abord pas comment je pourrai vous parler d'une AG alors que nos noms sont carrément rayés de la liste. Cela fait des années que je n'ai pas été convié aux travaux d'une assemblée générale. La dernière fois que je me suis présenté il y a plusieurs années, quelqu'un m'a informé que mon nom ne figurait pas sur la liste.» «Les supporters ont le droit de manifester leur colère» Pour ce qui est de la réaction des supporters qui exigent le départ de la direction actuelle, Ali Belahcène ajoutera : «Les supporters sont partie prenante, ils ont le droit d'exprimer leur colère contre tout ce qui se passe actuellement à la JSK. Le club est devenu un club quelconque. A domicile, l'équipe n'arrive même pas à dicter sa suprématie, c'est malheureux. Il faut que tout le monde réagisse.» -------------------------- Sous la houlette de Aït Djoudi Réunion demain des anciens joueurs de la JSK Décidément, l'opposition à la JSK s'active en cette fin de semaine où une réunion est prévue entre les anciens joueurs pour évoquer le départ du président Mohand Cherif Hannachi. Après leurs déclarations incendiaires sur Berbère TV lundi soir, Aït Djoudi, Iboud, Maghrici, Menad et Belahcene veulent prendre les choses en main. Dans leurs déclarations, les anciens joueurs en question exigent de Hannachi d'afficher clairement ses intentions concernant le statut actuel de la JSK, à savoir si c'est un club professionnel ou amateur, histoire de savoir s'ils seront présents à la prochaine assemblée ou pas. Estimant que la JSK n'appartient pas à une seule personne, les anciens joueurs de l'époque de la Jumbo Jet, veulent faire partie du prochain directoire. A ce sujet, l'ancien entraîneur de la JSK, Azzedine Aït Djoudi, qui a annoncé sa candidature à la présidence, va réunir la plupart des anciens joueurs dès demain à Tizi Ouzou pour débattre sur la question du départ de Hannachi. Mais d'après les premières déclarations de ces derniers, il semblerait que tout va tourner autour de cette histoire de l'augmentation du patrimoine du club. Fixés à 83 milliards, les anciens joueurs ont du mal à expliquer la décision de Hannachi de revaloriser tous les biens du club au moment où il annonce sa démission. Un double jeu que Azzedine Aït Djoudi et l'ensemble des opposant n'arrivent pas à comprendre. -------------------------- Allik : «Je n'oublierai jamais les positions courageuses de Hannachi» «Quelle que que soit la décision que prendra Hannachi, je n'oublierai jamais ses positions courageuses. Personne ne peut nier qu'il a conduit la JSK au sommet de l'Afrique. Il a beaucoup apporté au club et au football algérien. Il a marqué l'histoire de la JSK.» -------------------------- Hadjaoui : « Si Hannachi quitte la JSK, ça sera la débandade» L'ex-portier de la JSK, Samir Hadjaoui, n'a pu rester insensible à la situation actuelle de la JSK. Il nous dira : «Je suis vraiment choqué par ce qui se passe à la JSK. Je ne comprends pas pourquoi tant de gens descendent en flammes Mohand-Cherif Hannachi alors qu'il a mené la JSK au sommet de l'Afrique. Si Hannachi quitte la JSK, ça sera la débandade. Il est l'homme de la situation et la Kabylie ne trouvera pas mieux que lui. Je suis sorti avec lui en Afrique et je peux vous dire qu'il bénéficie d'une grande estime. Les gens doivent comprendre qu'avoir de l'argent ne suffit pas pour gérer un club. Il n'y a qu'à voir un des clubs algérois pour s'en rendre compte.» -------------------------- Maghrici :«La JSK n'est pas la propriété d'une seule personne» L'ex-arrière gauche de la JSK, Maghrici, abonde dans le même sens que ses autres ex-coéquipiers et dira de la situation actuelle : «La JSK n'est pas la propriété d'une seule personne, nul ne peut la brader, elle est le symbole de toute la Kabylie. J'appelle les supporters à s'unir pour la protéger et contribuer à résoudre les problèmes actuels qui freinent le club dans son élan. Je suis, au même titre que les autres amis anciens joueurs, triste de la situation actuelle que vit notre club et il est de notre devoir nous tous, anciens joueurs, dirigeants et supporters, de multiplier les efforts pour le bien du club.» -------------------------- Ali Belahcène (Chipalo) «Comment puis-je parler d'une AG alors que nos noms sont rayés de la liste» L'autre ancien de la JSK invité à donner son avis sur la prochaine assemblée générale, c'est l'ex-ailier droit de la même époque de la Jumbo-jet, Ali Belahcène, qui confirmera les propos tenus par ses prédécesseurs en déclarant : «Je ne sais d'abord pas comment je pourrai vous parler d'une AG alors que nos noms sont carrément rayés de la liste. Cela fait des années que je n'ai pas été convié aux travaux d'une assemblée générale. La dernière fois que je me suis présenté il y a plusieurs années, quelqu'un m'a informé que mon nom ne figurait pas sur la liste.» «Les supporters ont le droit de manifester leur colère» Pour ce qui est de la réaction des supporters qui exigent le départ de la direction actuelle, Ali Belahcène ajoutera : «Les supporters sont partie prenante, ils ont le droit d'exprimer leur colère contre tout ce qui se passe actuellement à la JSK. Le club est devenu un club quelconque. A domicile, l'équipe n'arrive même pas à dicter sa suprématie, c'est malheureux. Il faut que tout le monde réagisse.»
