Photo : Riad Par Rabah Iguer Bouteflika a affirmé, hier, que «si les sacrifices des chouhada ont mené vers la liberté dont jouissent aujourd'hui tous les Algériens, les fruits que nous comptons cueillir de ces réformes profondes doivent profiter indéniablement à tous les citoyens dans le cadre de l'équilibre entre droits et devoirs qui s'impose aujourd'hui plus que jamais», soutient le chef de l'Etat pour qui «les réformes ne doivent pas être hâtives et irréfléchies. Elles doivent tendre à faire admettre les postulats qui consacrent le processus démocratique, consolident les institutions constitutionnelles, rétablissent la suprématie de la loi et protègent les libertés individuelles et collectives, autant d'objectifs nobles auxquels aspiraient nos chouhada». Le président Bouteflika a rappelé que «le message clair de nos chouhada est qu'une entité indépendante, quel que soit son poids, ne saurait composer avec l'autre que d'égal à égal». «Elle se reconnaît à travers ses propres actions», a réitéré le président de la République. «Les relations basées sur cet esprit permettent à cette entité de se révéler et d'interagir avec l'autre en tant que telle», estime le président Bouteflika ajoutant qu'elle «peut influencer et subir des influences sans pour autant s'effacer ni dépendre de telle ou telle partie». L'Algérie, a-t-il enchaîné, qui «jouit d'une longue et riche expérience, est consciente de toute la portée des réformes qu'elle entend opérer, des réformes qui émanent de sa propre volonté, au mieux des intérêts de la Nation». «Tout en admettant l'existence de dénominateurs communs, de principes, de valeurs et de repères qu'elle partage avec les autres peuples, l'Algérie demeure convaincue que sa spécificité ainsi que les moyens dont elle dispose la qualifient hautement pour engager le processus de renouveau, consolider ses institutions et leur conférer davantage d'efficacité, forte en cela du potentiel qu'elle recèle», a-t-il poursuivi. Plus explicite, le président de la République a affirmé que la réforme initiée par l'Algérie «est une réforme sérieuse et globale qui optimise tous les secteurs et mobilise les potentialités inexploitées en les sortant de l'inertie dans laquelle elles sont confinées». «Une réforme qui doit s'opérer parallèlement à la lutte contre la corruption. Si nous échouons sur ce plan, la réforme aura été nulle et sans effet», a encore souligné le chef de l'Etat. «Nous relevons aujourd'hui les défis d'une étape cruciale durant laquelle notre peuple a accompli de nombreuses réalisations matérielles mais aussi morales que l'on ne doit pas ignorer», a-t-il ajouté, précisant que «pour nous adapter au mieux au processus de changement, nous avons initié des réformes nous permettant d'asseoir une plate-forme saine et solide pour la tenue d'échéances décisives qui répondent aux aspirations des jeunes». «Cela confirme nos orientations qui nous imposent de revenir à chaque fois et à chaque échéance décisive à la parole du peuple et respecter sa volonté en toute intégrité», a souligné le chef de l'Etat. Dans ce contexte, le président Bouteflika a mis l'accent sur la nécessité que «les prochaines élections législatives ne doivent pas être un simple événement conjoncturel qui met en lice des candidats mais constituer la pierre angulaire du parachèvement de l'édifice démocratique que nous avons initié». «C'est à la lumière des résultats attendus que sera tranchée la question de la Constitution du pays, qui deviendra la référence qui tracera les repères politiques et sociaux de l'avenir du pays», a-t-il ajouté. Pour le président Bouteflika, «le succès de cette échéance est du devoir et de la responsabilité de tout Algérien et Algérienne, électeur et élu. C'est ainsi que nous aurons honoré la mémoire des chouhada qui se sont sacrifiés pour que vivent leurs enfants et leurs proches dans un véritable Etat de droit, de liberté et de justice, où la volonté du peuple sera souveraine et où le travail sera la source des valeurs pour amorcer une renaissance matérielle et morale».