Photo : Riad Par Amar Rafa Le temps est au bilan après les intempéries qui ont paralysé le pays durant presque deux semaines consécutives pour certaines wilayas, à cause de chutes abondantes de neige qui ont causé la fermeture des principaux axes routiers du nord du pays et isolé des villages entiers. Le secteur de l'Education fait état de 166 établissements scolaires encore fermés dans 6 wilayas, soit un taux de 0.66%, dont les 2/3 se situent dans la wilaya de Tizi Ouzou, avec 104 établissements. En somme, le secteur fait état de quelque 2 557 établissements scolaires qui ont été fermés à l'échelle nationale pour les mêmes motifs. Cela représente environ 10% du nombre total des établissements entre lycée, collèges et écoles primaires. La wilaya de Tizi Ouzou est la plus touchée avec 726 établissements. Cette wilaya, où des villages entiers étaient isolés suite aux chutes abondantes de neige, reste la plus affectée selon le plan de situation établie dimanche, avec 104 établissements qui demeurent encore fermés. D'autres wilayas ont été également touchées, il s'agit de Constantine, avec 568 établissements, et Sétif, avec 270 établissements. En outre, ce sont 32 établissements qui le sont à Jijel, 17 à Béjaïa, 7 à Mila, 4 à Skikda et 2 à Blida. Six wilayas sont encore touchées par ces intempéries et des établissements scolaires sont encore fermés. Soit 166 établissements, un taux de 0.66% à l'échelle nationale, selon le directeur de l'enseignement primaire au ministère de l'Education nationale, Brahim Abassi. Ce dernier, interrogé au sujet du rattrapage des cours non assurés, a indiqué qu'un plan de rattrapage sera établi au cas par cas, suivant la situation de chaque établissement dans les wilayas touchées par les intempéries, selon une instruction adressée aux directeurs de l'Education de wilaya, en date du 16 février, par le ministre de tutelle. Il devrait se faire en concertation avec les membres de la communauté éducative de l'établissement (directeurs de l'éducation, les enseignants, les chefs d'établissement, les staffs administratifs), ainsi que les partenaires sociaux (parents d'élèves), pour définir les espaces horaires à adopter. Concrètement, il a expliqué que, dans ses préconisations, la tutelle ouvre des pistes, notamment l'utilisation des heures creuses dans l'emploi du temps de l'élève, de la journée du samedi ou du mardi après-midi. Des syndicats et parents d'élèves préconisent l'utilisation de la première semaine des vacances scolaires du printemps, a-t-il précisé, en affirmant que la tutelle s'inscrit dans «la logique de la préconisation de la concertation et d'orientation». Le planning sera finalisé et discuté avec les différents partenaires, demain, au niveau du ministère de l'Education, en présence des directeurs de l'éducation de 14 wilayas touchées par les intempéries. Il est question «d'évaluer le degré des retards des cours, et tracer le cadre de mise en œuvre du plan de rattrapage, et de se concerter et recueillir les avis de chacun», a ajouté M. Abassi. Pour autant, la tutelle a retenu trois propositions jugées «recevables» des syndicats et parents d'élèves, pour reporter et organiser la date des compositions. Il s'agit de tenir les examens durant la dernière semaine du 2e trimestre (du 11 au 15 mars), ou bien la première semaine des vacances (du 18 au 22 mars), ou alors la première semaine de la rentrée des vacances (du 1er au 5 avril). Une concertation est attendue à ce sujet, et «toute décision qui va dans l'intérêt des élèves sera la bienvenue», a dit M. Abassi. Les élèves, dont les écoles ont subi des dégâts, seront ventilés sur les établissements les plus proches, a-t-il ajouté. Les établissements scolaires du cycle primaire, qui ne sont pas encore dotés d'appareils de chauffage et de climatisation, le seront prochainement. D'autre part, le directeur au ministère de l'Education a, également, fait état de l'ouverture, durant cette année, du dossier d'allégement des programmes et le temps scolaire du cycle de l'enseignement moyen, avec les enseignants et les partenaires sociaux. L'orateur a indiqué, également, que le ministère de tutelle est en train de faire des efforts pour limiter au maximum l'absentéisme chez le corps enseignant. Quant à la violence faite aux enfants, il dira : «La loi est claire : le châtiment corporel est strictement interdit à l'école. Il faut dénoncer ces pratiques. Toutes les personnes qui génèrent ces violences à l'école seront sévèrement sanctionnées».